Finalement, Paris et Ouagadougou ne semblent plus pouvoir travailler ensemble dans le cadre de la lutte antiterroriste. Parce que la rumeur faisant état d'une volonté du gouvernement burkinabè de voir les soldats français quitter son sol se précise de plus en plus. Rfi se fait écho ce 22 janvier 2023 de ce que le Burkina Faso à donné un mois à la France pour retirer ses soldats du pays, selon l'Agence d'information du Burkina Faso (Aib).
Le séjour burkinabè les 9 et 10 janvier 2023 de la secrétaire d'État française auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, n'a donc pas permis de trouver un terrain d'entente.
Si cette information se confirme, ce serait une mise à exécution de la menace - à peine voilée - du Premier ministre burkinabè, Appolinaire Joachim Kyelem de Tambela, brandie le 22 novembre 2022, lorsqu'il recevait en audience, l'ambassadeur de France, Luc Hallade, à qui il avait clairement exprimé les attentes de son pays. C'est également un épisode de plus qui pourrait confirmer et accélérer le retrait de l'armée française du Sahel.
Tout porte à croire que la coopération avec la Russie est préférée au détriment de la France qui perd ainsi pied dans une zone qui est historiquement sa sphère d'influence. Au-delà, c'est la présence de l'armée française en Afrique qui est remise en cause, puisque la Centrafrique s'est déjà tournée vers la Russie et que la République démocratique du Congo s'est engagée dans un partenariat avec Moscou pour se fournir en arme, afin de pouvoir faire face aux nombreux groupes armés qui écument son territoire.