La rencontre de Dakar2 a été sanctionée par une déclaration finale dite de Dakar. Une déclaration qui a été lue par le ministre sénégalais de l'Agriculture, de l'équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye.
Dans cette déclaration, les Etats s'engagent à œuvrer pour faire du continent africain le grenier du monde. En effet de l'avis du ministre et de ses pairs, l'Afrique a le potentiel et les ressources nécessaires pour un tel défi, avec notamment 65% des terres arables. "Elle a le potentiel de cultiver suffisamment pour se nourrir elle-même et contribuer à nourrir le reste du monde. En dépit de ce potentiel l'Afrique souffre d'une insécurité alimentaire flagrante ce 1/3 des personnes souffrant de la faim dans le monde se trouve dans le monde", a-t-il dit avec regret.
Pour réussir ce défi, les auteurs de la déclaration de Dakar, soulignent qu'il y a une nécessité d'intégrer les nouvelles technologies pour relever les capacités de production du continent. Car c'est la seule condition pour atteindre l'objectif Faim Zéro : "l'objectif Faim zéro ne peut être atteint que s'il est atteint en Afrique", a noté la déclaration de Dakar.
Dans ce sens plusieurs recommandations ont été faites. "Il s'agit d'abord de finaliser l'élaboration des compacts nationaux pour l'alimentation et l'agriculture approuvée en collaboration avec les pays, les partenaires au développement et le secteur privé afin de parvenir à la sécurité et à l'autosuffisance alimentaire, d'établir les conseils Présidentiels pour superviser la mise en œuvre des pactes nationaux sur l'alimentation et l'agriculture. Il y a également le soutien à la mise en œuvre des compacts
nationaux pour l'alimentation et l'agriculture avec des indicateurs de réussite clairement mesurables et assorties de délais en adoptant des politiques nationales concrètes, des mesures et des incitations visant à créer un environnement propice à des investissements plus importants". En plus de cela, la déclaration a insisté sur la nécessité de travailler à la mobilisation des financements internes et externes pour les compacts nationaux. Tous les partenaires multilatéraux et bi-
latéraux et le secteur seront ainsi mis à contribution. La déclaration invite également les Etats à augmenter les financements pour les compacts nationaux à partir des budgets conformément à la déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérée de l'agriculture en Afrique en allouant au moins 10% à l'agriculture. Sur le plan du suivi, la déclaration de Dakar demande à la Commission de l'Union africaine et à la Bad d'assurer le suivi avec les différents partenaires au développement pour concrétiser la mobilisation des 30 milliards de dollars annoncés et de rechercher un appui supplémentaire.