Le Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi, séjourne à Dakar, au Sénégal, depuis hier mercredi 25 janvier 2023. Il fait partie du groupe de 34 chefs d'Etat et de gouvernement venus prendre part à la seconde édition du Sommet sur la Souveraineté Alimentaire, dont le thème central est justement " Nourrir l'Afrique : Souveraineté Alimentaire et Résilience". Ce forum se tient du 25 au 27 janvier 2023, à l'initiative du président du Sénégal, Macky Sall, qui est en même le président en exercice de l'Union Africaine et qui avait reçu son bâton de commandement de son homologue de la République Démocratique du Congo.
On retient de l'adresse de Macky Sall que Dakar 2 offre aux gouvernants africains l'opportunité d'échanger autour des voies et moyens d'amener l'Afrique à conquérir son autosuffisance ou mieux, " sa souveraineté alimentaire ". "Avec ses 65 % des terres arables et son énorme potentiel hydrologique, a-t-il souligné, l'Afrique est en mesure de se nourrir et de nourrir les autres continents ". Aussi a-t-il interpellé ses frères et sœurs d'Afrique sur le fait que le Sommet de Dakar devrait être celui de l'action.
L'avis de Macky Sall est largement partagé par les participants, dont le président de la BAD (Banque Africaine de Développement), Adesina, ministre honoraire de l'Agriculture du Nigeria, qui a martelé que " l'Afrique doit mettre fin à la faim ".
La contribution de la RDC fort attendue
Avec ses 80 millions d'hectares des terres arables, ses immenses forêts tropicales, qui représentent 45% de celles de l'ensemble du continent africain et ses eaux, elles aussi estimées à environ 50% de l'ensemble de l'Afrique, la République Démocratique du Congo est comptée comme le principal " grenier " de l'Afrique. Par conséquent, l'intervention de son Président, Félix Antoine Tshisekedi, est fortement attendue au Centre International des Conférences Abdou Diouf (CICAD), où se déroulent les travaux de ce second Sommet sur la Souveraineté Alimentaire. Il devrait prendre la parole, indique-t-on, devant 34 chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que plus de 70 ministres de l'agriculture et de nombreux experts du continent. Il va sans doute rappeler aux participants que la RDC, seule, avec ses terres arables, ses forêts et ses eaux douces, est également capable de s'auto-suffire au plan alimentaire et de nourrir l'ensemble de l'Afrique ainsi qu'une partie du Moyen-Orient.
C'est le lieu de souligner que Kinshasa a activement participé aux préparatifs de la rencontre de Dakar. A cet effet, une mission de dialogue de haut niveau de la Banque Africaine de Développement pour le programme de transformation de l'agriculture avait séjourné dans la capitale congolaise le 28 novembre 2022.
L'organisation des échanges entre cette mission et la partie congolaise avait été coordonnée par la Cellule d'Appui au Programme d'Urgence Intégré de Développement Communautaire (CAPUDC), un service spécialisé de la présidence de la République, en appui au ministère congolais de l'agriculture.