Ile Maurice: Agression au collège St Mary's - Selon le père, l'agresseur aurait lancé à son fils - "Zordi mo pou pik twa ek kouto"

Un adolescent de 16 ans, fréquentant le collège St Mary's, a été admis à l'hôpital Victoria, à Candos, après avoir été agressé à l'arme blanche jeudi par un camarade de classe. Le jeune habitant de Sébastopol a été blessé au dos, au cou et à la tempe, plaie qui a nécessité cinq points de suture. Cette agression a été référée au poste de police de Rose-Hill.

Nous nous sommes entretenus avec le père de la victime qui a relaté l'agression et fait part de l'état de santé de son fils. Il ne voulait pas que son fils aille au collège ce jour-là, car il pleuvait, mais ce dernier a insisté. "Il m'a dit que le nombre d'absences aurait un impact sur sa participation aux examens, donc, je l'ai laissé se rendre au collège."

Il ajoute que son fils avait mis comme statut sur WhatsApp qu'il ne voulait pas être dérangé. "Un de ses amis a commencé à se moquer de lui et l'agresseur en question a fait des remarques désobligeantes. Quand mon fils lui a répondu, il l'a menacé en disant : 'Zordi mo pou pik twa ek kouto.'"

"Comment un élève peut avoir un couteau en sa possession dans l'enceinte de l'établissement ?"

Le père de la victime ajoute que l'agresseur de son fils n'a pas tardé à mettre ses menaces à exécution. "Vers 8 h 30 - 8 h 45, il s'en est pris à mon fils, une fois en classe. Le professeur n'était pas en classe au moment de l'agression. Un employé de l'école, accompagné de son professeur, a fait le nécessaire pour le transporter à l'hôpital malgré le fait que l'ambulance du SAMU avait été mandée sur les lieux. Je suis allé rejoindre mon fils à l'hôpital."

Le père du collégien se dit outré devant une telle violence en milieu scolaire. "J'ai comme l'impression que c'était un acte prémédité de sa part. Quel type de vengeance a-t-il pu nourrir contre mon fils alors que ce dernier ne lui a jamais rien fait ?"

Il a aussi demandé à la direction comment un élève peut avoir un couteau en sa possession dans l'enceinte de l'établissement. "La rectrice m'a expliqué que la direction du collège n'a pas le droit de fouiller un élève, mais je pense que dorénavant, il faudra le faire afin que les enfants se sentent en sécurité au collège."

Le père de la victime souligne que son épouse et lui se trouvaient au poste de police quand les enquêteurs leur ont demandé de s'entretenir avec la mère de l'agresseur. "Mon épouse lui a parlé et le garçon en question s'est excusé pour son acte."

Il a appris que la direction du collège se penchera sur cette agression et sur le sort du collégien agresseur. Des sanctions devraient être prises. En ce qui concerne l'arme utilisée pour commettre l'agression, elle a été ramassée par le care taker du collège et conservée par la police comme pièce à conviction, pour les besoins de l'enquête.

Nous sommes allés à la rencontre de la mère de l'agresseur. Elle n'a pas souhaité faire de commentaires car il y a une enquête policière en cours, a-t-elle dit.

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