Le recensement des victimes et des dégâts causés par la tempête tropicale Cheneso se poursuit. Le bilan continue de s'alourdir. Selon le dernier rapport provisoire des autorités transmis dimanche soir, Cheneso a fait 27 morts, près de 85 000 sinistrés et 21 personnes sont toujours portées disparues. Alors qu'une vingtaine d'infrastructures de santé ont aussi été détruites ou endommagées, la prise en charge sanitaire dans les zones les plus touchées s'avère délicate.
Des centres de santé de base inondés, aux toitures emportées par le vent. C'est ce que décrit le personnel médical dans l'Analanjirofo et le Boeny, régions du nord-est et du nord-ouest de l'île, les plus touchées par la tempête. " Nous avons dû déplacer les malades de certains centres de santé vers des sites d'hébergements", témoigne le médecin chef du district de Mitsinjo, dans lequel plusieurs zones sont enclavées après la rupture d'une digue.
" Les habitants sont fatigués après avoir été frappés par cette tempête mais ils essaient de se relever ", poursuit-il. Syndromes grippaux, fièvres, toux ou encore diarrhées dues à l'insalubrité et aux inondations ont été constatés et soignés par les équipes médicales dans les sites d'hébergements, fait savoir la directrice de la santé de la région Boeny, qui compte plus de 33 000 sinistrés.
" Les coupures de routes posent problème, surtout du côté des districts d'Ambato Boeny, de Marovoay et de Mitsinjo. Il n'y a plus de pistes pour se rendre dans certaines localités à cause de la montée des eaux. Il faut avoir des pirogues pour se déplacer mais c'est très dangereux ", souligne la directrice régionale de la santé. Les stocks de médicaments pour soigner les habitants sont encore suffisants, assurent les responsables de ces zones impactées.