Congo-Brazzaville: A l'école privée, le commerce prime sur l'instruction !

N'ayons plus honte de fustiger des agissements qui prennent des proportions inquiétantes et étonnantes au su et au vu de tous. Car si rien n'est fait, on atteindra un point de non-retour dans moins de cinq ans et ce sera regrettable !

En effet, l'école privée devient un vrai commerce au détriment de l'instruction qui est la base même d'une école digne de ce nom. Citons, pêle-mêle, les différents chapitres qui meublent les fameuses tarifications monétaires. Il y a, entre autres, des droits d'inscription et réinscription, des droits d'écolage, des droits des travaux dirigés ou travaux pratiques, des droits d'inscription aux différents examens d'Etat, des assurances scolaires, bref toute une kyrielle infinie des droits que des parents d'élèves sont contraints de déverser dans ces écoles et la liste n'est pas exhaustive car, selon l'humeur du promoteur, il se crée à longueur des journées des droits que l'élève est appelé à payer durant l'année scolaire.

Le tout commence par des droits d'inscription qui font arracher des cheveux aux parents. Ces droits, il faut le dire, varient d'une école à une autre et vont de 5000 à 25 000 FCA voire au-delà. Et cela ne tient même pas compte des infrastructures de l'établissement. Un vrai rançonnement qui ne dit pas son nom.

Puis viennent les droits d'écolage et c'est là où le bât blesse. Les soi-disant " convocations " arrivent vers le 20 de chaque mois et le parent qui dépasse seulement deux à trois jours après la date butoir, voit son enfant être privé des enseignements, encore que le montant que l'on paie n'est jamais proportionnel à la formation reçue. Cette tarification trop " salée " met à mal de nombreux parents qui ne cessent de crier à une véritable escroquerie. Des montants à payer varient d'un établissement privé à un autre.

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Que dire des droits de participation des élèves aux travaux pratiques dans ces écoles ! Une vraie incongruité parce qu'une école privée digne de ce nom ne devrait plus exiger aux parents de déverser de l'argent pour cela, puisque les droits d'écolage devraient en réalité tout couvrir. C'est une manière déguisée de harceler les parents, surtout ceux-là qui ont des enfants en classes d'examens.

Et quand aux inscriptions aux différents examens d'Etat, il y a là une nette volonté de nuire et aux parents d'élèves et aux pouvoirs publics. Tenez ! Au CEPE, par exemple, il est officiellement dit que les droits aux inscriptions sont fixés à 2000 FCFA, mais de nombreuses écoles demandent 12000 ou 15000 FCFA.

La chose ne s'arrête pas là, il y a aussi des fallacieux droits d'assurances scolaires dont les montants sont fixés selon l'humeur du promoteur alors que les services d'Assurance et Réassurance du Congo ne reçoivent aucun pourcentage car l'argent va dans la poche des gestionnaires de ces écoles.

Il devient clair que pour mettre fin à cette escroquerie à ciel ouvert, il serait souhaitable, comme fut le cas pour la tenue scolaire, d'harmoniser ces droits sinon les parents continuront de payer un lourd tribut.

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