En marge des activités liées à la célébration le 30 janvier de la Journée mondiale de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait une déclaration invitant les Etats et les experts œuvrant dans le domaine de la santé à plus de vigilance sur la recrudescence des cas de ces maladies et leurs conséquences désastreuses sur la population.
Selon l'organisation onusienne, la journée de lutte contre les MTN a pour objectif principal de sensibiliser et d'attirer l'attention de ceux qui ont la charge de gérer et de mettre œuvre les programmes et politiques de santé dans leur pays sur les conséquences néfastes de ces maladies sur la santé de la population la plus pauvre du monde.
" Cette journée est également l'occasion d'appeler chacun de nous à soutenir l'élan croissant en faveur de la lutte contre ces maladies, en vue de leur élimination et de leur éradication totale. Ceci, à travers l'organisation de diverses manifestations en ligne. Par exemple, le lancement de la première feuille de route sur les MTN en 2012, la mise en œuvre de la déclaration de Londres sur les MTN et le lancement, en janvier 2021, de la feuille de route actuelle sur la question ", précise l'OMS.
Les MTN, leurs origines et les conséquences
Dans le rapport de l'OMS, il est relevé qu'il y a environ dix-neuf catégories de ces maladies qui mettent la vie de la population vulnérable en danger permanent. Il s'agit, entre autres, de l'ulcère qui est une infection mycobactérienne débilitante provoquant des lésions destructrices de la peau, des os et des tissus mous; de la chagas, maladie potentiellement mortelle due à un protozoaire transmis à l'être humain en cas de contact avec des insectes vecteurs ou d'ingestion d'aliments contaminés; de transfusion de sang infecté; de transmission congénitale; de transplantation d'organes ou d'accident de laboratoire; du chikungunya qui est par contre une affection virale transmise par des moustiques et pouvant provoquer des flambées. Elles entraînent des manifestations d'allure grippale parfois associées à des symptômes graves, douloureux et invalidants, pouvant provoquer aussi un état de choc, une hémorragie et la mort.
En dehors de ces maladies citées, l'OMS inscrit aussi dans cette liste d'autres telle que le dracunculose ou maladie dite du ver de Guinée. Elle est transmise uniquement en cas d'ingestion d'eau contaminée par de petits crustacés parasités, l'échinococcose. C'est une maladie causée par des ténias au stade larvaire qui entraîne la formation de kystes pathogènes dans les organes, contractée en cas d'ingestion d'œufs le plus souvent présents dans les matières fécales des chiens et des animaux sauvages.
Il y a aussi la lèpre qui est une maladie infectieuse complexe due à une bactérie à croissance lente, qui touche principalement la peau, les nerfs périphériques et les yeux; la trypanosomiase humaine africaine ou maladie du sommeil. Une infection à protozoaires transmise par les piqûres de mouches tsé-tsé qui est presque toujours mortelle si elle n'est pas diagnostiquée et traitée rapidement afin que les parasites n'envahissent pas le système nerveux central.
Les autres maladies de même type sont la trémat doses, les leishmanioses, la filariose lymphatique ou éléphantiasis, la rage, la gale, la bilharziose, le ténia et le pian qui est une maladie bactérienne chronique et défigurante touchant principalement la peau et les os.
Notons que c'est le 31 mai 2021 que l'Assemblée mondiale de la santé avait adopté la décision intitulée WHA74(18) dans laquelle elle fixe au 30 janvier la Journée mondiale des MTN.