Sénégal: La mise au point du gouvernement sur le TER et d'autres sujets à la Une

Dakar — La mise au point du gouvernement relativement à l'exploitation du Train express régional (TER) après la parution d'une enquête du Figaro (France) pointant du doigt l'absence de rentabilité et d'autres sujets font le menu des quotidiens reçus lundi à l'Agence de presse sénégalaise (APS).

"Le Sénégal est propriétaire de son TER entièrement et exclusivement", affiche à la Une le quotidien Vox Populi, reprenant ainsi le ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.

Selon lui, "le patrimoine porté par la société nationale SENTER (rames, gares, trains... ) appartiennent à l'Etat du Sénégal. La SNCF, via sa filiale, SETER, est un prestataire en exploitation et maintenance, détenteur d'un contrat dont la durée n'excède pas trois ans".

Les autorités sénégalaises ont réagi, dimanche, à des informations du journal français Le Figaro pointant du doigt, entre autres, l'absence de rentabilité dans l'exploitation du TER plus d'un an après sa mise en service sur un tracé reliant la nouvelle Ville de Diamniadio à la capitale sénégalaise sur une quarantaine de kilomètres.

Le gouvernement a déclaré avoir fait le choix d'appliquer un tarif quasi-social à l'exploitation du Train express régional (TER) dakarois, privilégiant notamment la "rentabilité économique et sociale" à la "rentabilité financière".

"L'Etat du Sénégal a fait le choix d'un tarif quasi social pour une infrastructure de mobilité à très fort taux de fréquentation. Le taux de régularité est ainsi supérieur à 98 % et l'objectif d'un train toutes les dix minutes atteint", a notamment souligné son porte-parole, Abdou Karim Fofana dans une note transmise à l'APS.

Il a insisté sur le fait que l'exploitation du TER n'était pas régie par un contrat de concession, dans la mesure où la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), via sa filiale SETER, "est un prestataire en exploitation et maintenance, détenteur d'un contrat dont la durée n'excède pas trois ans. Le patrimoine porté par la société nationale SENTER (rames, gares trains) et les recettes appartenant à l'Etat du Sénégal".

"L'Etat met fin à la polémique" sur la propriété du TER, dit L'As.

Le quotidien Bës Bi note que "comme une météorite, l'enquête du Figaro parue vendredi est venue percuter de façon violente l'actualité sénégalaise".

"Retard sur les objectifs financiers, guerre entre la Sncf et l'Etat du Sénégal, déficit de paiement... Bés bi a échangé avec le directeur général de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (Senter). Dans cet entretien réalisé hier, Abdou Ndéné Sall qualifie de +sabotage+ l'article du journal français et remet le train sur les rails".

Le journal rapporte aussi que la ziaara annuelle Cheikh El Hadj Seydou Nourou Tall et Cheikh Mountaga Ahmad Tall a été clôturée dimanche par la cérémonie officielle, marquée par un discours fort de Thierno Madani Tall sur la paix.

Le Khalife de Cheikh Mountaga Ahmad Tall, a rappelé que "la coexistence pacifique entre les êtres humains, malgré leur différence de couleur, de civilisation et de culture, est l'une des valeurs prônées par l'islam, qui est une religion de paix et de concorde", mais aussi "l'une des hautes valeurs morales pour le parachèvement desquelles, le meilleur des créatures, notre prophète Mouhammad".

Le Soleil signale que le président Macky Sall "sort les gros moyens" pour "booster l'agriculture". Le journal annonce un programme de 85 milliards de francs Cfa pour l'achat de 3961 unités motorisées et la construction de 120 entrepôts.

EnQuête revient sur l'incendie au marché Ocass à Touba et déplore "la rançon de l'indiscipline". "Après l'incendie de 2020, un autre s'est déclaré samedi soir et consumé 113 cantines. Appelés à 22h 30, les pompiers étaient sur place à 22h 37, mais ont eu du mal à maitriser le feu à cause de l'anarchie des installations", déplore le journal.

Libération met en exergue l'affaire de faux policiers arrêtés par la brigade de recherches de Keur Massar, en banlieue dakaroise. Selon le journal, "un indic de la police et de la gendarmerie avait monté le gang", constitué "d'un auxiliaire de police et d'un sapeur-pompier radiés ; d'un commando libéré, déjà condamné pour usurpation de fonction et d'un agent de sécurité".

Le journal rapporte que "les mis en cause ciblaient des prostituées identifiées à travers des annonces et effectuaient des descentes chez elles pour tout prendre".

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