Ile Maurice: "Seules quatre ou cinq entreprises ont raflé les contrats de drains"

Kugan Parapen,, économiste et membre de Rezistans ek Alternativ (ReA), s'est donné la peine d'expliquer, entre autres, les rouages derrière les contrats accordés pour la construction et l'entretien des drains.

C'était lors de la conférence de presse du mouvement ReA, samedi. Il a rappelé comment le Premier ministre (PM) a défendu vendredi "ces drains qui ont sauvé des inondations", avant qu'il ne rende visite le lendemain à certains sites, toujours pour vanter "l'efficacité" des drains. "J'invite le PM à visiter d'autres lieux comme Résidence Richelieu, La Tour Koenig, Ste-Croix ou Bel-Air, où les drains n'ont pas été d'une grande utilité."

Le militant écologiste a rappelé qu'un énorme budget de Rs 11,7 milliards a été voté pour la construction de drains et que la majorité des contrats sont allés à quatre ou cinq entreprises seulement, "alors qu'il existe 1 195 contracteurs à Maurice". Et d'expliquer:"Comme avant 2014, ces mêmes entreprises ont raflé les contrats après. La personne à la tête de la NDU à l'époque n'était autre que l'époux d'une ministre. Et vous savez quoi ? Après 2014, l'ex-ministre a tourné casaque et a rejoint le MSM au pouvoir.

" C'est son mari d'ingénieur qui est nommé Officer in Charge à la Drain Infrastructure Company, une Special Purpose Vehicle opérée en toute opacité. "Et revoilà les mêmes contracteurs qui bénéficient des contrats de drains! La personne a dû re-démissionné après l'éclatement (NdlR, par l'express) d'autres scandales en 2022." Kugan Parapen est convaincu que ces entreprises financent les partis politiques et "kas fané" lors de l'allocation des contrats.

Le militant est également revenu également sur les allégations "extrêmement graves" faites par le conseiller du district de Moka Kishore Ramkhalawon. "Moka est le district qui a droit au plus gros budget de nettoyage de drains. Cela, malgré des recrutements massifs de laboureurs récemment.Les dirigeants n'ont en fait aucun souci pour le bien-être de la population. Ce qui les intéresse, c'est tap kas." Tout cela, ajoute-t-il, "alors que l'on détruit la nature en bétonnant partout. Ne nous étonnons pas que les problèmes subsistent."

Ashok Subron a, pour sa part, révélé que des 19 membres du National Disaster Risk Reduction and Management Council (NDRRC), il y a un membre de Business Mauritius mais aucun des syndicats, "ni même du ministère du Travail !" Il rappelle que si on avait attendu le NDRRC lors du naufrage du Wakashio, on aurait eu d'autres catastrophes. De relever le manque de sérieux de la part des autorités avec le décret émis sanctionnant ceux qui se retrouvent sur la voie publique en cas de pluies torrentielles. "Cela, alors que beaucoup de personnes étaient déjà sorties dès 4 ou 5 heures du matin pour aller travailler."

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.