" Quand je lui ai demandé comment le présenter sur scène avant le concert, il m'a dit qu'il ne voulait pas être présenter. Que ce sera leur musique qui parlera pour eux ", déclare, encore étonné, Eric Rasoamiaramanana, responsable à la Teinturerie Ampasanimalo.
Dès lors, les titres étaient rarement présentés. Il fallait s'accrocher aux refrains comme " Alright ", aux éléments comme " Girl " et bien d'autres. Au-delà, il y a toute une panoplie de transition, de riffs, d'improvisation... de prestidigitateurs des instruments.
Samedi soir s'y tenait " Live Afro Static Trap Session Night ", avec Dôzy Njava, Dada Suarez et Jimmy B Zaoto. Inutile de se perdre dans les concepts, sur scène, leur approche se traduisait par apparemment du rock indie pour la mise en condition.
Se dirigeant petit à petit vers le traditionnel, d'une mécanique dévastatrice. Quitte à laisser par exemple, le batteur puncheur Jimmy B Zaoto et Dada Suarez, le bassiste, sur scène. Tandis que Dôzy Njava les quitte pour peut-être passer un coup de fil urgent en coulisse.
L'intensité est maintenue. Le public ressent toute l'expérience de la famille " Njava ". Ce n'est pas un nom qui a fait le tour du quartier pour être vite oublié. C'est la référence, comme les familles Rabeson, Rahoerason, Rasolomahatratra... comme il y en a à chaque génération et à chaque genre musical.
Logique s'ils ne voulaient pas être présentés. Présence dans les plus grands festivals internationaux, au moins deux fois le tour du monde, encensés par les médias d'ailleurs... Leur présentation aurait pris le quart du temps du concert.
Vers la fin, Dat K'ôtry en spectateur a poussé la chansonnette. Le public, bien que pouvant mieux faire, a compris qu'il venait de voir le premier ovni de la saison musicale 2023.