Ile Maurice: Consommation - Les légumes n'auront pas la patate avant plusieurs mois...

Tous attendaient la pluie et, le moins que l'on puisse dire, ils ont été servis. Toutefois, certains appréhendent les prochains jours, surtout ceux de la région de l'Ouest, sévèrement touchée par les intempéries. Et les planteurs ne sont pas en reste. Certains légumes ont profité de ces pluies, d'autres beaucoup moins et cela va se faire ressentir dans les prochains jours. Pour la Small Planters Association (SPA), un retour à la normale ne se fera pas avant le mois de mai...

Agriculteur dans la région de l'Ouest, Navish Applasamy soutient que les pluies n'ont pas été aussi bénéfiques que prévu. "La terre a absorbé l'eau mais elle est saturée aujourd'hui." Les légumes se retrouvent sous l'eau, surtout la partie des racines. "Prenons l'exemple d'une laitue. En apparence, elle peut être jolie, mais elle sera invendable sur le marché, ayant pris trop d'eau." Du coup, il accumule les pertes. "Nous suivons de près ce que la météo va prévoir, et si jusqu'à jeudi, la pluie persiste, la situation va devenir encore plus grave." Concernant les nouvelles plantes, il ne pense pas qu'elles pourront émerger avant trois voire quatre mois. "Nous savons que la période des carêmes arrive et que les gens recherchent les légumes. Mais on dirait que l'on va devoir se rabattre sur les conserves ou les légumes congelés."

Prix en hausse

Par contre, la situation est tout autre dans les autres parties de l'île, à en croire la SPA. En effet, selon son secrétaire, Kreepalloo Sunghoon, la région du Nord est soulagée par cette pluie tombée en abondance. "Cela a même donné du courage aux planteurs. Mais la production risque toutefois d'en souffrir un peu." Il ajoute qu'il faut attendre entre 15 et 20 jours pour découvrir ce que cette pluie a apporté aux plantations. "Mais, entre-temps, le prix des légumes va prendre l'ascenseur. Il va falloir boire la pilule amère pendant encore deux à trois mois. Tout en espérant que l'on n'ait pas de cyclone ou autre pluie torrentielle d'ici là." Il soutient que le mois de février est synonyme de prix élevé. "C'est un mauvais mois pour les planteurs et les consommateurs."

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Pour le moment, les légumes cultivés sous serre devraient avoir la cote. "Mais avec la chaleur et la sécheresse de cette année, je pense que même ces légumes ont souffert." En tout cas, il faudra se serrer la ceinture durant les prochaines semaines.

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