Un peu plus de la moitié de l'objectif a été atteint pour le recensement éléctoral à Antsiranana I. C'est le plus mauvais score réalisé pour la région Diana.
À 24 heures de la clôture des inscriptions sur les listes électorales, le taux des électeurs recensés est encore faible pour la Antsiranana . Dans une ville de plus de cent cinquante mille âmes, environ 46 000 électeurs ont été enregistrés dans les vingt-cinq fokontany, lors de l'opération refonte de la liste électorale. Or , l'objectif fixé est de 82 000.
Selon l'estimation de la CENI, Commission électorale nationale indépendante, la circonscription électorale d'Antsiranana-I est le dernier rang parmi les autres dans la région Diana, en termes d'atteinte de l'objectif. Des hypothèses ont été avancées pour expliquer cette situation, dont la mauvaise organisation avec les agents recenseurs, mais les résultats sont là. Dans certains fokontany on atteint à peine 30% des objectifs. Pour ne citer que les fokontany d'Ambalavola et de TanambaoIV...
Face à cette lacune, la Commission Électorale de District d'Antsiranana-I (CED), mobilisée pour la dernière ligne droite de la refonte de ces listes électorales, a multiplié les astuces pour atteindre les objectifs déjà fixés. Il s'agit de franchir les 80%, à défaut d'atteindre les 100 % visés, à la date du 31 janvier . Pour ce faire , elle a mobilisé tous les chefs fokontany et leurs équipes respectives à procéder à une opération exceptionnelle.
Trop tard
Ces derniers ont installé, pendant quelques jours de la semaine, des chaises et des tables dans tous les coins publics , notamment sur les marchés, devant les bâtiments administratifs ou privés, où les citoyens retardataires , quel que soit leur fokontany d'origine, pouvaient s'inscrire. Des carnets d'inscription de chaque fokontany étaient présents sur chaque table.
C'est vrai qu'en l'espace d'une semaine , la CED Antsiranana-I a engrangé un résultat, mais c'est trop tard .
Au quartier de Scama, une femme de 45 ans s'est inscrite "toujours au dernier moment", comme la plupart de ceux qui étaient venus samedi dernier . Mboty, une jeune active, n'a pas trouvé le temps avant. "Je travaille beaucoup et c'est le seul moment que j'ai trouvé pour m'inscrire", a-t-elle expliqué.
La conclusion est la même pour Patrice, retraité, qui n'a pas compris le manque d'engouement de la population "Les gens montrent un désir d'expression, mais ne font pas la démarche pour s'inscrire, alors que la date est plus tardive" a-t-il évoqué.
Tandis qu'un trentenaire a profité de sa pause déjeuner pour faire cette démarche, car l'endroit de recensement restait ouvert pour permettre à ceux qui travaillent de venir pendant leur pause déjeuner.