Dans son agenda pastoral, il avait sans doute mis en phase sa venue en terre RD Congolaise à près de dix ans de son pontificat. Lui, c'est le Pape François, né Jorge Mario Bergoglio, qui arrive ce mardi 31 janvier 2023 à Kinshasa pour une visite apostolique de quatre jours.
Cette visite, initialement prévue en juillet de l'année dernière, avait été reportée suite à l'état de santé de l'Evêque de Rome. Puisqu'elle est confirmée cette fois-ci, la mobilisation n'est plus l'affaire de seuls catholiques. L'Eglise du Christ au Congo (ECC), par son Président national, le Révérend Docteur André Gédéon Bokundoa Bolikabe, s'en mêle. Celui-ci a, le week-end, à travers un communiqué officiel qui porte sa signature, appelé toute la communauté protestante à réserver un accueil chaleureux au Chef de l'Eglise universelle.
Cette fièvre monte de partout à travers la ville. De nombreux congolais s'empressent de suivre avec attention, s'il n'y a pas coupure d'électricité, les différentes étapes de la visite de l'hôte de Félix Tshisekedi. Un évènement de haute portée historique qui va sans doute raviver les relations diplomatiques entre Kinshasa et le Saint-Siège. Car, la toute dernière venue d'un Souverain pontife en République démocratique du Congo date d'il y a près de quatre décennies.
Cette visite sera toute particulière sera toute particulière d'autant qu'elle intervient dans un contexte dominé par la résurgence des massacres et tueries des paisibles citoyens dans l'Est du pays, crimes causés notamment, par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, et tant d'autres groupes armés encore actifs à ce jour. Il est prévu même que le Pape rencontre, toujours à Kinshasa, comme l'étape de Goma a été détachée du programme suite à la situation sécuritaire préoccupante, des représentants des victimes des guerres issus du Nord-Kivu et Ituri.
La grande question restée suspendue sur toutes les lèvres est de savoir ce que pourrait être l'apport de François dans le règlement de la situation de l'Est du pays. Pour nombre d'observateurs, l'Archevêque émérite de Buenos Aires ferait mieux d'endosser cette charge envue d'intercéder pour les congolais auprès de la Communauté internationale dont le silence ne cesse d'inquiéter. On ne cessera jamais de le souligner. En attendant, bienvenuto Papa Francesco.