Pour combler le déficit d'enseignants en Afrique subsaharienne, l'Union européenne (UE) annonce un financement de 100 millions d'euros pour leur formation. La région doit former 15 millions de nouveaux enseignants d'ici à 2030. Un défi auquel s'ajoutent des exigences de qualité.

Un enseignant sur trois est en manque de compétences requises en Afrique subsaharienne. L'UE a lancé une initiative régionale d'un financement de 100 millions d'euros couvrant tous les pays d'Afrique subsaharienne. Le programme ambitionne d'aider les pays cibles à disposer d'au moins un enseignant qualifié dans chaque salle de classe. " L'initiative vise à augmenter le nombre d'enseignants qualifiés en faisant de l'enseignement à la fois une perspective professionnelle attrayante pour les jeunes professionnels prometteurs et une expérience d'apprentissage tout au long de la vie. Elle met l'accent sur l'acquisition et la transmission de compétences numériques et écologiques par les enseignants de l'éducation de base ", indique un communiqué de l'UE.

En Afrique subsaharienne, le besoin en personnel enseignant est préoccupant. D'ici à 2030, elle aura besoin de 15 millions de nouveaux enseignants qualifiés pour combler son déficit. Pour renforcer son système éducatif et réaliser l'objectif de développement durable 4, l'Afrique subsaharienne doit former des enseignants dans l'urgence. En plus du déficit numérique, elle connaît un déficit de compétences. Un enseignant sur trois dans la main-d'œuvre actuelle de la région n'a pas les qualifications et la formation minimales requises, indique l'UE.

Le lancement de cette initiative a eu lieu à Pretoria, en Afrique du Sud, sous la présidence de la commissaire chargée des partenariats internationaux de l'UE, Jutta Urpilainen, en présence des ministres de l'Education de plusieurs pays dont l'Afrique du Sud, le Sénégal et le Botswana, ainsi que des organisations partenaires, notamment de l'Unesco.