Le Sénégal a enregistré un taux de croissance de son Produit intérieur brut (Pib) réel qui s'est inscrit en hausse de 6,1% en 2021 contre 1,3% en 2020. Cette évolution est à la faveur du dynamisme du secteur secondaire qui a connu une progression de 10,9% et celui du tertiaire qui a augmenté de 5,7%.
La présentation de la balance des paiements et la position extérieure global du Sénégal montre que ces évolutions ont été légèrement contrebalancées par le repli de l'activité du secteur primaire ressorti à -1,0%. Concernant le taux d'inflation, apprécié à travers l'évolution de l'Indice harmonisé des prix à la consommation (Ihpc), il a progressé de 2,2% en 2021.
Les finances publiques du Sénégal sont caractérisées par le déficit budgétaire qui s'est établi à 6,3% du Produit intérieur brut (Pib) en 2021 contre 6,4% un an plus tôt. Cette situation est en rapport avec les mesures de soutien adoptées par le Gouvernement en faveur de l'activité économique, rapporte le document de présentation de la balance des paiements et la position extérieure global du Sénégal de la Bceao.
S'agissant des comptes extérieurs, le déficit du compte courant s'est dégradé de 1,1 point. Ce déficit ressort à 12,0% du Produit intérieur brut (Pib) en 2021 contre 10,9% en 2020 et 8,1% en 2019. Cette situation est en lien avec la dégradation du compte de biens qui ressort à 1.662,5 milliards en 2021 contre 1.609,7 milliards un an avant. La dégradation du compte de services a également contribué au renforcement du déficit du compte courant (-1.386,4 Mds contre -1.017,2 Mds).
Le compte de biens est marqué par un déficit commercial de 10,9% en pourcentage du PIB, à -1.662,5 Mds en 2021, en légère atténuation (+0,5 point) comparativement à l'année précédente, sous l'effet de l'appréciation des cours mondiaux des principaux produits exportés par le Sénégal, dans un contexte de reprise économique. Ainsi, l'évolution positive du taux de couverture des importations par les exportations (64,7% contre 60,0%) est expliquée par une plus forte progression des exportations (+2,8 points ; 19,9% du PIB) que des importations (+2,2 points ; 30,7% du PIB).
L'orientation géographique des échanges extérieurs de marchandises reflète une amélioration de 5,3% du déficit commercial vis-à-vis de l'Europe (-1.720,5 Mds contre -1.811,0 Mds). La même tendance est constatée vis-à-vis du continent africain (812,1 Mds contre 705,2 Mds), où une consolidation de 15,2% a été enregistrée.
La balance des services est déficitaire de 9,0% en pourcentage du PIB, à -1.386,4 Mds en 2021, en dégradation de 369,1 Mds comparativement à son niveau de l'année précédente, sous l'effet de l'augmentation du déficit du poste "autres services" (-897,0 Mds contre -665,4 Mds), induite par le relèvement des importations de services nécessaires au développement des projets pétroliers et gaziers, en particulier les services techniques spécialisés (-691,6 Mds contre -534,5 Mds).
Le solde du compte de revenu primaire s'est dégradé de 26,7 Mds et se situe à -367,6 Mds en 2021, en liaison notamment avec l'augmentation du déficit des revenus des investissements (-29,6 Mds). En revanche, l'excédent du compte de revenu secondaire se chiffre à 1.571,4 Mds en 2021, soit 10,3% du PIB, du fait de la nette reprise des envois de fonds des migrants (+297,3 Mds), dans un contexte de relance de l'économie mondiale.
Le solde du compte de capital est ressorti à 122,3 Mds en 2021 contre 138,9 Mds en 2020, en retrait de 16,6 Mds. Le besoin de financement s'est accru de 329,3 Mds pour s'établir à 1.722,8 Mds en 2021. Les IDE, les investissements de portefeuille et les autres investissements ont permis de couvrir le déficit des comptes courant et de capital de 1.860,9 Mds