Les responsables de la Coordination des étudiants de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis ont décrété hier 72h de cessation de toutes activités pédagogiques et 120h de journées sans tickets.
Ils ont encore barré la Route nationale no.2 dans la matinée d'hier, lundi 30 janvier en bloquant le trafic sur cette voie pendant trois tours d'horloge. Ils se sont affrontés rudement aux forces de l'ordre dans un cocktail de jets de pierres et de tirs de grenades et gaz lacrymogènes. À l'origine de leur colère, les étudiants évoquent le mutisme et le manque de considération des autorités internes et celles étatiques à leur égard face aux nombreux problèmes qu'ils endurent. Au total, 8 blessés ont été enregistrés chez ces étudiants et évacués au niveau du Centre Médical du Centre des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS).
La Route nationale no.2 a été complètement méconnaissable au niveau de la façade de l'entrée principale du l'UGB dans la matinée d'hier. Les morceaux de pierres et les cendres qui jonchaient la chaussée constituent le décor qui renseigne sur les affrontements ayant eu lieu entre les étudiants de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis et les forces de l'ordre composées d'éléments de la Gendarmerie Nationale. Au cours des échauffourées avec les gendarmes, les étudiants ont enregistré dans leur camp 8 blessés qui ont été évacués vers le Centre médical du CROUS.
Au terme de leur manifestation, les responsables de la Coordination des étudiants de Saint-Louis ont décrété 72h de cessation de toutes activités pédagogiques et 120h de journées sans tickets. Ils ont réuni tous leurs membres au niveau du " Tour de l'Oeuf " pour délivrer leur message tout en déplorant avec la dernière énergie l'attitude adoptée par les autorités internes qui négligent leurs revendications.
" Les autorités internes et celles étatiques ne sont pas sensibles du tout aux énormes difficultés auxquelles les 17.000 étudiants de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis sont confrontés au quotidien pour survivre dans leur campus. Nous souffrons d'un déficit notoire de salles de cours, de problèmes de restauration avec des queues interminables devant les restaurants universitaires, d'un manque d'eau potable au niveau des villages, nous vivons à 6 voire 7 dans les chambres au moment où de nombreux bacheliers continuent d'être orientés vers cette Université de Sanar ", a dénoncé Amadou Ndiaye, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis. Il a mis en garde les autorités en menaçant de descendre à nouveau sur la route nationale pour bloquer le trafic.