Congo-Kinshasa: Prendre le taureau par les cornes, ou disparaître !

Le processus de Nairobi est un piège mortel. Il parachève la balkanisation de notre pays. Les dirigeants congolais doivent s'en convaincre et prendre des décisions qui préservent les intérêts supérieurs du Congo et du peuple congolais, dont celles énumérées, ci-après :

  • Retirer la RDC du processus de Nairobi. Il y va de sa survie ;
  • Dans le même ordre d'idées, stopper immédiatement le déploiement des troupes des pays de l'EAC sur le sol congolais ;
  • Retirer la RDC de cette Communauté qui l'insécurise plus qu'elle ne contribue à son épanouissement ;
  • Doter notre pays d'un gouvernement de guerre, à diriger par un général d'armée dont le patriotisme est éprouvé et avéré ;
  • Déverser au moins 30.000 militaires congolais supplémentaires dans l'Ituri et le Nord/Kivu ;
  • Remplacer les deux gouverneurs militaires par deux autres, plus prompts à mobiliser la population, à recruter et à former des jeunes commandos, qu'à chercher à accroître les recettes de la province et à construire des routes ;
  • Lancer la mobilisation générale de la population. Ceci ne peut aucunement demeurer un banal slogan. Elle doit comprendre notamment les actions concrètes ci-après :
  • La mobilisation des artistes de tous les domaines en vue de réaliser des œuvres orientées ;
  • Un conclave des organisations politiques et celles de la société civile en vue d'analyser ensemble la situation du pays, de renforcer la cohésion nationale, et de lever les orientations à soumettre aux décideurs ;
  • Une heure de sensibilisation et d'éveil patriotique dans chaque établissement d'enseignement chaque jour ; de l'école primaire à l'enseignement supérieur ;
  • L'organisation des marches de colère chaque samedi dans toutes les provinces du pays, avec les gouverneurs en tête des cortèges ;
  • Une accélération de la formation de commandos et des parachutistes ; avec notamment la réactivation du centre de Kotakoli et le recrutement des formateurs les plus expérimentés aux quatre coins du monde ;
  • L'obligation de consacrer 30 % au moins de la grille horaire des médias à des programmes de sensibilisation et d'éveil patriotique ;
  • Mettre un terme à la mutualisation des forces avec l'Ouganda ;
  • Annuler la participation de la RDC au dialogue qui doit s'ouvrir à Nairobi ce 21 novembre ;
  • Renforcer plutôt l'encrage de la RDC dans la SADC et solliciter son soutien.

Les événements récents (propos du Secrétaire Général de l'ONU sur les capacités militaires du M23, offensive des troupes rwandaises, sous couvert du M23, dans d'autres localités du Nord/Kivu, interception de la cargaison d'armes achetées par le gouvernement congolais, etc.) confirment une fois de plus l'existence du complot international contre la RDC, complot précipité par la perte de terrain et de vitesse de l'Occident face à l'Orient.

Il en découle que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, bon nombre de pays voisins étant instrumentalisés par ces puissances occidentales. Nos autorités feraient montre d'une naïveté coupable en succombant aux paroles mielleuses des dirigeants de ces pays, tous sans exceptions.

Nous devons donc prendre le taureau par les cornes et décider souverainement, comme le ferait n'importe quel pays en situation de guerre. Nous devons absolument nous organiser pour dissuader nos agresseurs.

Conscients de cette réalité, ne pas le faire c'est prendre le risque d'être accusés de complicité, voire de haute trahison, pour ceux de nos compatriotes qui tiennent les commandes du pays.

Fait à Kinshasa, le 18 novembre 2022

Membre co-fondateur de l'UDPS

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