Réunies le samedi 28 janvier à Marrakech pour une première rencontre de suivi de " L'appel de Tanger ", des personnalités politiques africaines ont rendu public un projet de Livre blanc, compilant leur réflexion stratégique autour de l'expulsion de la République arabe sarahouie démocratique de l'Union africaine.
Quelques mois après " L'appel de Tanger ", les personnalités membres de l'initiative ont adopté un document à Marrakech, intitulé " L'Union Africaine et la Question du Sahara - Livrable final d'une réflexion intellectuelle panafricaine profonde et inclusive ". Celui-ci détaille la position du groupe. Selon les signataires, la RASD ne constitue pas une entité étatique puisqu'elle ne possède aucun des attributs qualifiants d'un " État " et reste une " émanation non-étatique d'un groupe séparatiste armé ". Installée en territoire algérien, elle doit donc être soumise à la souveraineté de l'Algérie.
Les hauts dignitaires africains de " L'appel de Tanger ", dont trois nouveaux signataires, originaires de Gambie, du Lesotho et de Madagascar, renouvèlent ainsi leur appel à œuvrer de concert pour exclure l'entité séparatiste sahraouie, qualifiée de " pseudo-RASD non étatique ", des instances de l'organisation panafricaine. Selon eux, sa présence représente un frein à l'intégration économique régionale et continentale.
Pour rappel, en novembre 2022, des ministres et anciens ministres d'une vingtaine de pays africains avaient signé à Tanger (Maroc) un Appel pour exclure la RASD de l'UA. En effet, ils considèrent que cette exclusion " représente un prérequis indispensable au retour de l'impartialité et de la crédibilité de l'Organisation panafricaine sur la Question du Sahara ".
L'Union africaine, anciennement OUA, avait admis la RASD comme membre à part entière en 1982. Pour les détracteurs de cette adhésion, cette admission représentait " un coup de force de force juridique en flagrante violation de sa Charte.