La justice congolaise a refusé d'accorder la liberté provisoire à l'ex. Conseiller privé du Chef de l'Etat, Fortunat Biselele. Depuis les geôles de Makala où il a été mis sous mandat préventif, le 20 janvier dernier, par le procureur près la Cour d'appel de la Gombe, le surnommé Bifort a passé avant tout, près d'une semaine dans les locaux de l'Agence nationale des renseignements (ANR).
Selon les sources judiciaires, après ce premier refus par la justice, les avocats du prévenu s'apprêtent à introduire, pour une nouvelle fois, une autre requête de la mise en liberté provisoire afin que leur client retrouve la liberté.
Fortunat Biselele serait soupçonné d'avoir des fréquentations avec Kigali au détriment de la RD. Congo, tâche qu'il serait en train de remplir à partir de Kinshasa, notamment en ce qui concerne l'agression dont est victime la RDC par le Rwanda. Dans un extrait d'une vidéo de plus ou moins 4 minutes, avec le journaliste du RFI, l'ex conseiller du Président de la République dévoilait des informations jugées "secrètes" sur l'accord que le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi aurait proposé, en 2019 au début de son mandat, à son homologue du Rwanda Paul Kagame, pour la restauration de la paix dans la partie Est de la RDC et dans la sous-région.
Dans la vidéo, Biselele avoue que le Président Tshisekedi a approché le président rwandais Paul Kagame, à qui il a proposé de collaborer ensemble pour mettre fin à la guerre dans l'Est de la RDC et dans la sous-région, et pour le développement de leurs pays. Fortunat expliquait que le Chef de l'Etat a voulu collaborer avec le Rwanda, dans l'exploitation des minerais dans l'Est du pays. Paul Kagame, partant de la proposition du Président la République, selon les dires de Biselele, serait l'intermédiaire entre la RDC et les partenaires pour l'exploitation des minerais congolais, au cas où cet accord prendrait chair.
A noter qu'avant son arrestation, Fortunat Biselele a été remercié par le Chef de l'Etat qui a signé une série d'ordonnances faisant un toilettage de sa ceinture réduite aujourd'hui à 13 conseillers principaux.