Enfin, le grand jour est arrivé. Une journée qui s'annonce historique, palpitante, effervescente, mirobolante, que dire encore ? La "fièvre papale" monte d'un cran ! Cette journée mériterait toutes les qualificatives du monde.
Puisque, 37 ans après Jean-Paul II, François est très attendu aujourd'hui par tous les Congolais. Avec 45 millions de fidèles, la République démocratique du Congo est en effet un poids lourd du monde catholique, disent les statistiques. De N'sele, en passant par Kimbanseke, N'djili, Matete, Limete, Barumbu, Lingwala et Gombe, il se peut que l'on assiste à un bain de foule des populations kinoises, joyeuses d'accueillir le Pape.
Après l'arrivée du Pape François, un million de personnes seront donc attendues à l'aéroport de Ndolo mercredi 1er février 2023. Toutes les dispositions ont été prises. Cet espace est accessible à partir de 30 entrées et évacuable en 7 minutes. L'équipe technique travaille sur une surface de 850.000 m2. Trente zones distinctes ont été identifiées pour éviter tout mouvement de foule incontrôlé. Pour un meilleur confort, 22 écrans géants seront déployés. Sur le plan sanitaire, il y aura 20 dispensaires mobiles avec chacun une capacité de prise en charge d'une dizaine de personnes. L'équipe a aussi prévu 20 bornes fontaines.
Pour l'occasion, la matinée de mercredi sera chômée. Visiblement, tout est fait pour que le Congo puisse offrir au pape François sa plus belle visite pontificale. Le "Saint père" arrive à Kinshasa dans un pays en tension, où dans sa partie orientale est consumée par une agression rwandaise sous couvert du M23, et ce, face à l'inaction de certains organismes africains.
Quoi de plus normal pour le Chef d'Etat congolais, Félix Tshisekedi Tshilombo, lors des traditionnels échanges des vœux avec les représentations diplomatiques à Kinshasa, a jugé inefficace l'UA face aux différentes crises politiques et sécuritaires sur le continent. A l'en croire, la République démocratique du Congo déplore la persistance des changements anticonstitutionnels des gouvernants en Afrique.
Des changements qui, du reste, n'apportent aucune solution ni à la problématique de gouvernance dans les pays concernés ni aux terrorismes qui les déstabilisent et tuent leur population. Le peuple congolais, ajoute-t-il, refuse d'admettre que "l'Union africaine et les organisations régionales peinent à éteindre des foyers de tension en Afrique, se limitant à des déclarations et à des formules alambiquées peu suivies d'effets. Ou dans le pire des cas demeurent aphones ou indifférents ... "
Face à cette efficacité, ce sera bénéfique pour le souverain Pontife de joindre sa voix à celles des millions des congolais, en réclamant notamment la paix, une paix durable à l'Est de la RDC. Tous les congolais seront à l'écoute. C'est le moment de condamner et d'appeler à des sanctions internationales pour ceux ou celles qui entretiennent le feu pour déstabiliser le sous-continent qu'est le Congo démocratique.