Afrique: Allocution liminaire du Directeur général à la trente-septième réunion du Comité du programme, du budget et de l'administration du Conseil exécutif - 25 janvier 2023

communiqué de presse

Chère Présidente, Madame Aishath Rishmee, chère Dre Petrič, également présente parmi nous,

Chers membres du Comité du programme, du budget et de l'administration, chers collègues et amis,

Je vous remercie, Madame la Présidente, pour vos remarques liminaires.

Bonjour et très heureuse année à toutes et tous.

Les travaux de ce comité sont cruciaux pour la pérennité financière et la responsabilisation institutionnelle de l'OMS et, en définitive, pour sa réussite.

Au cours des prochains jours, vous allez examiner des points clés de l'ordre du jour, dont les deux principaux sont la mise en œuvre du budget programme actuel et le projet de budget programme pour 2024-2025.

Ce nouveau budget programme marque plusieurs étapes importantes.

Premièrement, son élaboration a fait l'objet des plus larges consultations de ces dernières années.

Les orientations des États Membres ont éclairé son élaboration quant au format et au niveau de détail.

C'est également le premier budget programme dans lequel les bureaux de pays se verront allouer plus de la moitié du budget total de l'exercice biennal.

En cas d'approbation par l'Assemblée mondiale de la Santé, ce sera aussi le premier à bénéficier de la hausse des contributions fixées, d'une valeur de 200 millions de dollars des États-Unis, suite à l'accord historique octroyé par l'Assemblée l'an dernier.

Je remercie tous les États Membres pour leur engagement à commencer à augmenter les contributions fixées.

Nous sommes bien conscients qu'une souplesse et une pérennité accrues font naître des attentes accrues en matière de transparence, d'efficacité, de conformité et de responsabilisation.

Nous sommes déterminés à être à la hauteur de ces attentes, et même à les dépasser.

Je remercie tout particulièrement le Groupe de travail des États Membres à fonctionnement souple pour ses recommandations concernant l'amélioration de la gouvernance budgétaire, programmatique et financière.

Ces recommandations sont un complément important au Plan de mise en œuvre de la réforme établi par le Secrétariat suivant la demande formulée à la soixante-quinzième Assemblée mondiale de la Santé.

Le plan de mise en œuvre s'appuie sur les travaux du programme de transformation de l'OMS, que j'ai lancé à mon entrée en fonction en 2017, sur les leçons tirées de nombreux audits et évaluations indépendants, notamment du MOPAN, le Réseau d'évaluation de la performance des organisations multilatérales, et sur les recommandations et les décisions du Conseil exécutif et de l'Assemblée de la Santé.

Ce plan contient 98 mesures qui relèvent de la compétence exclusive du Secrétariat et portent sur la responsabilisation, l'impact au niveau des pays, le financement, la gouvernance, les ressources humaines, le budget programme et la mobilisation des ressources.

Trente-huit de ces mesures ont déjà été menées à bien. Elles concernent notamment l'amélioration significative du processus du budget programme ;

la mise en œuvre de systèmes visant à prévenir l'exploitation, les abus et le harcèlement sexuels et à y remédier ;

l'élaboration de nouveaux portails d'information sur le Web ;

et la conception d'un nouveau processus de reconstitution des ressources, semblable au modèle utilisé par le Fonds mondial et GAVI, que nous soumettrons à l'examen des États Membres.

Soixante mesures sont en cours ou débuteront cette année.

Il s'agit notamment de réformes supplémentaires de nos activités en matière de prévention de l'exploitation, des abus et du harcèlement sexuels et de mesures destinées à y remédier.

Je vous en dirai davantage sur ce sujet demain lorsque j'aborderai ce point de l'ordre du jour.

Le Secrétariat s'emploie activement à l'exécution des autres mesures du Plan de mise en œuvre, notamment celles qui sont liées au renforcement de l'impact au niveau des pays,

et à l'élaboration d'une stratégie de gestion des risques et de renforcement des systèmes aux trois niveaux de l'OMS.

Nous tiendrons les États Membres régulièrement informés de l'avancement de ces mesures.

Nous remercions les États Membres pour leurs apports au Plan de mise en œuvre de la réforme établi par le Secrétariat, et nous attendons avec intérêt l'examen et l'approbation du plan par le Conseil exécutif.

Tout comme vous, nous sommes conscients du délicat équilibre entre le rôle de gouvernance des États Membres et les responsabilités du Secrétariat en matière de gestion.

Nous voulons tous une OMS souple, dynamique et à même de réagir rapidement aux menaces pour la santé mondiale.

Pour ce faire, nous, le Secrétariat, sommes déterminés à mettre en œuvre les priorités et les plans des États Membres tels que convenus par l'Assemblée mondiale de la Santé.

En contrepartie, nous vous demandons à vous, les États Membres, de donner au Secrétariat une marge de manœuvre suffisante pour qu'il puisse s'acquitter de son mandat au regard des objectifs que vous avez fixés, y compris dans le cadre du treizième programme général de travail.

L'an dernier au Conseil exécutif, j'ai présenté cinq priorités pour les cinq prochaines années, tandis que nous œuvrons ensemble à la relance des progrès par rapport au programme général de travail, aux cibles du triple milliard et aux objectifs de développement durable liés à la santé.

Ces priorités ont depuis donné naissance à ce que nous appelons les " 5 P ", d'après leur appellation en anglais, qui consistent à promouvoir la santé, fournir des soins de santé, protéger la santé, démultiplier les progrès et être efficace pour la santé.

Il est important de souligner que les " 5 P " ne sont aucunement censés remplacer le programme général de travail ni les cibles du triple milliard. Nous ne proposons pas de nouvelle stratégie.

Les 5 P viennent compléter et appuyer le programme général de travail.

En réalité, les " 5 P " ne sont pas nouveaux, bien au contraire.

Ils figurent dans le programme général de travail lui-même.

Nous nous sommes contentés de les extraire pour mettre en lumière les principales priorités sur lesquelles nous, l'OMS unifiée - les États Membres et le Secrétariat - devons nous concentrer pour accélérer les progrès au regard du programme général de travail et des cibles du triple milliard.

Nous savons que ce ne sera pas tâche facile. De nombreux obstacles, la pandémie de COVID-19 n'étant pas le moindre d'entre eux, ont freiné nos progrès.

C'est pourquoi nous adoptons une démarche particulièrement stratégique dans notre planification pour les deux prochaines années.

Le nouveau budget programme s'appuie sur le budget programme 2022-2023 récemment révisé, en particulier en ce qui concerne le renforcement des capacités de l'OMS à appuyer les États Membres en matière de prévention et riposte aux pandémies, de lutte contre l'inconduite sexuelle, d'amélioration de la transparence et d'augmentation de l'impact au niveau des pays.

Aujourd'hui plus que jamais, dans un contexte de crises multiples - pandémie de COVID-19, conflits, systèmes de santé submergés, crise climatique, famine généralisée et autres menaces pesant sur des populations de plus en plus vulnérables - nous avons besoin d'une OMS forte.

Nous sommes reconnaissants des nombreuses occasions de collaborer avec les États Membres dans tous nos domaines d'activités.

Et nous nous réjouissons de pouvoir continuer à vous aider à forger un avenir plus sain, plus sûr et plus juste pour les populations au services desquelles nous œuvrons.

Je vous remercie.

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