Madagascar au début de cette troisième décade du XXIe siècle vit l'une des périodes les plus malaisées de son histoire.
Elle a connu de nombreuses crises et elle s'en est sortie avec plus ou moins de bonheur, mais celle qu'elle traverse aujourd'hui ne semble pas trouver d'issue positive. Plus le temps passe et plus les signes de dégradation de la situation sont visibles. Point n'est besoin de rappeler les conséquences de l'inflation qui n'est plus maîtrisée et la peur engendrée par une insécurité qui est devenue une véritable plaie pour la société.
Aucune perspective d'amélioration de la situation actuelle ne se dessine, pour le moment, et les voix qui s'élèvent pour demander un rassemblement de toutes les forces vives sont de plus en plus nombreuses. Madagascar ne connaît pas actuellement les soubresauts des périodes troublées qu'elle a connues. La population ne verse pas dans la violence comme cela était le cas dans le passé quand elle voulait exprimer sa frustration. Aujourd'hui, elle affronte des épreuves que l'on pourrait qualifier d'insurmontables, mais elle le fait sans se révolter.
Elle ne cesse de récriminer, mais elle reste stoïque dans la douleur. Les oppositions sont cependant en train de se cristalliser et commencent à donner de la voix. De nombreuses personnalités dénoncent les anomalies du système actuel et leurs interpellations sont entendues par le pouvoir qui ne semble plus imperméable aux dénonciations faites. Il doit maintenant changer son fusil d'épaule et trouver des solutions pour calmer l'exaspération qui monte.
Le plan social qui a été annoncé par le chef de l'Etat a été éreinté par les critiques de nombreux acteurs politiques car il ne peut pas résoudre les sérieux problèmes qui se posent actuellement. L'atmosphère qui règne actuellement est de plus en plus délétère et doit absolument être dissipée.