Ile Maurice: Cour suprême - Comptes gelés pour Franklin et ses proches

Jean Hubert Celerine, alias Franklin, s'est retrouvé dans les filets de la Financial Intelligence Unit (FIU). Celle-ci, qui a ouvert une enquête sur l'habitant de Rivière-Noire pour retracer les sources de ses biens, a obtenu un ordre de la Cour suprême pour le gel de ses comptes bancaires.

Ainsi, le lundi 23 janvier, le juge Denis Mootoo, siégeant en référé, a accédé à la demande de la FIU. "All bonds and treasury bills subscribed with the banks of Mauritius and all monies held with the banks and non-banks deposit taking institutions shall not be disposed of", peut-on lire dans l'ordre émis par le juge Mootoo.

Émis en vertu des articles 9 et 10 de l'Asset Recovery Act, il concerne aussi les comptes détenus par les trois compagnies de Jean Hubert Celerine, à savoir Ti Mimi Grill Fast Food Ltd, Topfleet Car Rental Ltd et New York Boutik Ltd. Huit autres personnes, des proches de Franklin, sont aussi concernées. Contacté, son homme de loi, Me Yatin Varma, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Jean Hubert Celerine a fait beaucoup parler de lui depuis la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux l'accusant d'avoir une proximité avec l'ASP Ashik Jagai, de la Special Striking Team, et de s'adonner au trafic de drogue et d'armes.

Le silence de Varma

Franklin poursuit "l'express" par les soins de l'avoué Deepak Soobhug parce que nous avons écrit qu'il avait été condamné à l'île de la Réunion pour complicité dans un trafic de drogue. Son avocat, Me Yatin Varma, s'était retrouvé comme par hasard en sa compagnie à son arrivée de Madagascar, le 14 janvier. Et le lendemain, l'avocat a joué à cache-cache avec les journalistes lors de la déposition d'une maincourante par Franklin au poste de police de Line Barracks. Yatin Varma, le président sortant du Bar Council, et qui est normalement très bavard (on se rappelle de l'expulsion du Slovaque Peter Uricek), s'est muré dans un silence de mort concernant son client Jean Hubert Celerine. Il écoute nos questions mais garde son droit au silence.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.