Nirmala Ramjhuria avait été suspendue le 4 août 2022 et faisait face à un comité disciplinaire. Lequel vient de décider qu'elle devra partir, mais en acceptant de lui verser ses indemnités de départ.
Selon nos renseignements, l'ex-HR Manager de Mauritius Telecom (MT) faisait face au début à dix charges. Qui ont été par la suite réduites à trois puis à zéro, aucune charge "officielle" n'ayant été prouvée contre elle. Cependant, la direction a trouvé la parade et a informé l'ex-HR Manager qu'elle a été licenciée pour une raison qui n'a aucun rapport avec les charges proférées.
Le syndicaliste Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Service Unions, trouve étrange que la direction de MT ait quand même offert à Nirmala Ramjhuria les trois mois par année de service. "Quelque part, la direction reconnaît que le renvoi était injustifié !" Pourquoi la direction a fait cela ? "Si rien n'était offert à la licenciée, ell aurait saisi la cour industrielle. Tout aurait étalé en public lors du procès."
Nirmala Ramjhuria n'a pas encore accepté l'offre qui lui a été faite. Mais que lui reprochait-on au fait ? Toujours d'après notre source, elle était "accusée" d'avoir converti le contrat à durée déterminée de 43 managers en contrat à durée indéterminée. Bref, de les avoir mis sur l'establishment, comme on le dit dans le jargon. Or, il semble bien que cela n'a pu être prouvé car l'ex-HR Manager aurait pu démontrer le bien-fondé de sa décision. Un employé de MT explique que l'emploi sous contrat dans ces circonstances est en fait illégal. "De plus, ces managers ne pouvaient contracter des emprunts. Enfin, l'emploi sur l'establishment permet de recruter des professionnels talentueux."
Vu qu'aucune charge proférée contre elle n'a pu être prouvée, pourquoi Nirmala Ramjhuria n'a pas été réintégrée ?, avons-nous demandé à Narendranath Gopee. "Les lois du travail existantes ne le permettent pas. Sauf si l'employé, qui a été suspendu ou non, a rapporté le litige concernant une discrimination qu'il aurait subie à la Commission pour la réconciliation et la médiation." Toutefois, la charge d'abus de confiance qui a été retenue excluait d'emblée toute réintégration.
Si ces charges étaient sans fondement, pourquoi les avoir utilisées contre l'ex-HR-Manager ? Réponse d'un haut cadre de MT : "Ce sont des palabres qui sont à l'origine des malheurs de Ramjhuria. On aurait fait croire en haut lieu que c'est elle qui avait autorisé les employés de MT à accompagner Sherry Singh lors de son départ de MT."
On nous affirme dans la foulée que malgré trois audits, effectués par FTI, une autre compagnie de HR Audit et des inspecteurs internes, rien n'a été trouvé que ce soit contre Ramjhuria ou Sherry Singh. Il semble bien qu'elle ait été une victime collatérale d'une "vendetta" contre ce dernier.
Nous n'avons pu entrer en contact avec Nirmala Ramjhuria.