Dakar — Le Sénégal a confié à la Société d'exploitation du train express régional (SETER), une filiale de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), l'exploitation et la maintenance du TER Dakar-Diamniadio pour les trois prochaines années.
"Le 17 janvier dernier, l'Etat du Sénégal via la SENTER (Société nationale de gestion du patrimoine du TER) a confié à la SETER l'exploitation et la maintenance du TER de Dakar pour les trois prochaines années", indiquent la SNCF (France) et la SENTER dans un communiqué.
La même source souligne que "ce contrat de service entre la Société nationale sénégalaise (SENTER), propriétaire de l'ensemble du patrimoine du TER de Dakar, et la SETER, filiale à 100% du groupe SNCF, vient couronner l'excellence du travail réalisé en commun depuis 2018" entre le Sénégal et le groupe français "au service des voyageurs de la région dakaroise et d'une mobilité durable respectueuse du climat".
Elle ajoute que la SNCF "se félicite de l'entrée à 34% de la SENTER au capital de la SETER qui concrétisera la solidité de la relation et la confiance mutuelle entre les cheminots sénégalais et français".
Mis en service en décembre 2021, le Train express régional (TER) assure la desserte Dakar-Diamniadio, sur une distance de 36 km, et prochainement jusqu'à l'Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass.
Dans un entretien avec l'APS, le directeur général de la Société nationale de gestion du patrimoine du TER (SENTER.SA), Abdou Ndéné Sall avait confié que la première année d'exploitation du Train express régional (TER) était "un succès total sur tous les plans".
Selon les autorités, plus de 17 millions de voyageurs ont été transportés par le TER.
Dimanche, suite à un article de Le Figaro (France) pointant du doigt, entre autres, l'absence de rentabilité dans l'exploitation du TER plus d'un an après sa mise en service, le gouvernement sénégalais a déclaré avoir fait le choix d'appliquer un tarif quasi-social à l'exploitation du Train express régional (TER) dakarois, privilégiant notamment la "rentabilité économique et sociale" à la "rentabilité financière".
"L'Etat du Sénégal a fait le choix d'un tarif quasi social pour une infrastructure de mobilité à très fort taux de fréquentation. Le taux de régularité est ainsi supérieur à 98 % et l'objectif d'un train toutes les dix minutes atteint", a notamment souligné son porte-parole, Abdou Karim Fofana dans une note transmise à l'APS.
"Nous faisons la différence entre la rentabilité financière qui procède d'une logique de retour sur investissement et la rentabilité économique et sociale qui se mesure en impacts de l'amélioration de l'accès aux transports et la mobilité sur la productivité et le bien-être", a fait valoir Fofana.
Il a insisté sur le fait que l'exploitation du TER n'était pas régie par un contrat de concession, dans la mesure où la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), via sa filiale SETER, "est un prestataire en exploitation et maintenance, détenteur d'un contrat dont la durée n'excède pas trois ans. Le patrimoine porté par la société nationale SENTER (rames, gares trains) et les recettes appartenant à l'Etat du Sénégal".
Le porte-parole du gouvernement sénégalais a, dans le même temps signalé qu'avec l'injection prochaine de sept nouvelles rames déjà commandées à Alstom et l'augmentation de la fréquentation, le TER dakarois pourra rester performant tout en gardant ses bas tarifs actuels tout en garantissant une diminution prochaine du montant de la subvention de l'Etat.