En décembre dernier, la justice française refusait de rouvrir le dossier de Dulcie September. En 1988, alors qu'elle représentait l'ANC de Nelson Mandela en France, cette militante était assassinée devant les locaux parisiens de l'organisation. Un appel a été interjeté contre la décision de la justice française, mais la famille et les proches de Dulcie September attendent surtout les suites du complément d'enquête en cours en Afrique du Sud, mené par une unité d'élite de la police.
Pour les avocats de Dulcie September, son assassinat n'est pas une affaire de droit commun mais un crime d'apartheid, imprescriptible, ils ont donc décidé d'interjeter appel, après le refus de la justice française de rouvrir le dossier. " Nous n'avons pas l'intention de baisser les bras ", affirme l'avocate Jacqueline Derens, qui représente les amis et la famille de Dulcie September. Ces derniers se réjouissent d'un complément d'enquête en cours en Afrique du Sud.
" Du côté sud-africain, on a l'impression que les choses bougent puisqu'il y a une unité spéciale des " Hawks ", c'est-à-dire une unité d'élite de la police sud-africaine, qui a commencé un complément d'enquête sur l'affaire Dulcie September en rencontrant Michael Arendse au Cap. C'est le neveu de Dulcie September, c'est un peu lui qui a relancé l'affaire ", explique Jacqueline Derens.
Jacqueline Derens, avocate de la famille et des amis de Dulcie September
Une initiative qui " donne espoir " aux proches de la militante : " Ça veut dire que l'affaire Dulcie September n'est pas enterrée du côté sud-africain. En France, on va voir ce que l'appel va donner, mais de toute façon, pour la famille, pour les amis de Dulcie, nous restons mobilisés, et nous ferons tout pour connaître la vérité, et qui sait, 2023 sera peut-être cette année-là. "