Charles Wright est en colère contre le régisseur de la maison d'arrêt de Siguiri. Il l'a même radié des effectifs de cette prison civile.
Le garde des Sceaux l'accuse de complicité dans une relation entre deux détenus. Relation qui s'est soldée par une grossesse. Tout porte à croire que c'est sa chambrette qui servait de lieu à leurs rencontres intimes. Mais pour le ministre de la justice, il s'agit d'un viol. Il promet donc de sévir contre l'auteur et le régisseur.
"Celui qui a fait, ça et lui et le régisseur vont être poursuivis pour viol et complicité de viol ", prévient Charles Wright avant d'ajouter : " Les femmes sont privées, elles ne donnent jamais leurs consentements parce qu'elles sont détenues ".
La prison civile de Siguiri est l'une des plus infernales du pays en matière d'incarcération. Rien que pour sortir de cellule et passer la journée dans la cour, apprend-t-on, il faut payer entre 300.000 et 3 millions de francs guinéens. Ce deal entre détenus et gardes pénitentiaires y est devenu monnaie courante.
Cette affaire de grossesse issue d'une relation entre deux prisonniers à la maison d'arrêt de Siguiri, éclate en pleine tournée du monstre de la justice dans la région. D'ailleurs Charles Wright n'a pas tardé à faire parler de lui par rapport à cet état de fait. Il promet que le régisseur et l'auteur de la grossesse seront poursuivis pour, précise-t-il, " viol et complicité ".
À noter que l'enfant né de cette grossesse contractée en prison, est mort.