Kenya, Djibouti, Éthiopie : les chefs d'État et de gouvernement des pays engagés dans la lutte contre les jihadistes somaliens shebabs se sont retrouvés ce mercredi 1er février à Mogadiscio, la capitale de la Somalie, pour un sommet historique extraordinaire. À l'issue de la réunion, un communiqué final a notamment annoncé le lancement d'une campagne militaire conjointe.
Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, qui a déclaré contre le groupe armé une " guerre totale " selon ses propres termes, a accueilli les présidents du Kenya, William Ruto, et de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, ainsi que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
Au-delà de l'unité affichée par les chefs d'État et de gouvernement de la région autour du président somalien, le sommet de ce mercredi marque une nouvelle étape dans la lutte politique et militaire contre les shebabs. Le communiqué final, signé par tous les pays, est d'ailleurs clair à ce sujet : il souligne " le besoin de nouveaux partenariats et du renforcement de la solidarité " de ces pays " ligne de front ", comme les a baptisés la présidence somalienne.
Un mécanisme opérationnel conjoint
Pour ce faire, plusieurs initiatives ont été prises. Et d'abord la mise en place d'un " mécanisme opérationnel conjoint " pour coordonner ce qui est qualifié de " poussée finale " et de " campagne robuste " pour " déloger et vaincre l'ennemi ". Il s'agit d'opérations militaires en Somalie même, mais aussi de l'autre côté de ses frontières, notamment au Kenya et en Éthiopie où les shebabs opèrent parfois.
Les chefs d'État et de gouvernement soutiennent également les efforts de la Somalie pour obtenir la levée de l'embargo sur les armes " d'ici à la fin de 2023 ". Et ils appellent enfin les " partenaires internationaux " de la Somalie à soutenir les " efforts de stabilisation dans les territoires nouvellement libérés ".