Un ressortissant chinois a été tué lundi 30 janvier dans la région de l'Oromia, en proie à des troubles politiques depuis trois ans. Selon l'ambassade chinoise à Addis-Abeba, son convoi est tombé dans une embuscade tendue par des " hommes armés " et la victime a été tuée par balles. Elle a recommandé aux ressortissants chinois d'éviter de se rendre dans les " zones à hauts risques " du pays.
Peu de détails ont été communiqués sur l'attaque où un citoyen chinois a trouvé la mort lundi soir, dans le nord du Choa, en Oromia. L'ambassade chinoise en Éthiopie, dans un communiqué publié mardi, parle d'un groupe de " neuf ressortissants chinois " qui auraient " été attaqués dans la ville de Gebre Guracha ", dans le nord de la région, " à environ 160 km d'Addis-Abeba " par des assaillants " armés non identifiés ".
Dans son communiqué, l'ambassade de Chine a rappelé à ses ressortissants que les zones frontalières de l'Oromia sont dangereuses et les a appelés à quitter immédiatement les " zones à hauts risques ".
C'est non loin de là, un peu plus au sud, qu'une vingtaine d'ouvriers d'une usine de ciment avaient été kidnappés la semaine dernière par des hommes armés, alors qu'ils réparaient une station de pompage d'eau. Tous ont été libérés lundi contre le paiement d'une rançon.
Depuis 2019, les campagnes de l'Oromia sont par ailleurs en proie à des violences régulières à caractère politique. Les forces fédérales et régionales, ainsi que des miliciens amharas et la rébellion de l'Armée de libération oromo, l'OLA, se rejettent la responsabilité d'attaques meurtrières de civils.