Ousmane Sonko est convoqué par la justice ce jeudi 2 février. L'opposant est visé par une plainte pour diffamation déposée par l'actuel ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Il ne s'agit donc pas du dossier de viols présumés, pour lequel la date d'un procès n'a pas été fixée. Mais cette procédure " parallèle " pourrait être risquée pour le leader du parti Pastef, candidat déclaré à la prochaine présidentielle.
Les propos datent du 22 novembre 2022. Lors d'un point de presse, Ousmane Sonko accusait Mame Mbaye Niang d'avoir été épinglé dans un rapport de l'IGE - l'Inspection générale d'Etat - pour des malversations présumées au Prodac. Mame Mbaye Niang était alors ministre de tutelle de ce " Programme des domaines agricoles communautaires ", lancé en 2014, qui vise notamment à insérer les jeunes dans les métiers de l'agriculture.
Des propos " diffamatoires et mensongers " selon Mame Mbaye Niang, qui a donc saisi le parquet pour une citation directe, et demandé à l'opposant d'apporter des preuves devant la justice.
Devant les journalistes mercredi, Ousmane Sonko n'a pas évoqué cette affaire, ni indiqué s'il comptait se présenter au tribunal jeudi matin. Mais dans son entourage, certains s'inquiètent des conséquences politiques d'une éventuelle condamnation de l'opposant, qui pourrait le rendre inéligible et le disqualifier pour la présidentielle de 2024.
" Pour préciser les risques qu'il encourt, il faudrait d'abord que l'on ait accès au dossier " commente simplement l'un de ses avocats.