Ile Maurice: Élections générales - De potentiels candidats du MSM sur le terrain

Les élections générales sont-elles derrière la porte ? Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a insisté dans son message de fin d'année adressée à la nation sur le fait qu'il ira jusqu'au bout de son mandat, malgré les rumeurs d'élections anticipées cette année. Pourtant, en dépit de cette affirmation, le Mouvement socialiste mauricien (MSM) envoie de potentiels candidats sur le terrain et la campagne de débauchage continue pour recruter des politiciens susceptibles d'être candidats.

Il pourrait y avoir du changement dans la circonscription no 11 (Vieux-Grand-Port-Rose-Belle). Des membres du MSM, de surcroît de nouveaux venus, sont systématiquement présents à la foire de Rose-Belle pour s'entretenir avec des marchands et des habitants de la région. Parmi eux, il y a un ancien travailliste qui a été expulsé du parti en 2020 avec d'anciens ministres. Pendant longtemps, il a labouré le terrain pour le Parti travailliste (PTr), croyant qu'il allait obtenir une investiture en 2019 avec l'alliance PTr-Parti mauricien social-démocrate (PMSD), mais tel n'a été le cas. Il espère avoir de meilleures chances avec le MSM.

À Port-Louis, le MSM est conscient que ce sera une tâche difficile de battre une éventuelle alliance entre le PTr, le Mouvement militant mauricien et le PMSD. Un ancien lord-maire, potentiel candidat, a eu comme consigne d'épauler Salim Abbas Mamode et le ministre Anwar Husnoo. Également conseiller du gouvernement, il pourrait être parachuté dans la circonscription Port-Louis Sud-Port-Louis central ou à Port-Louis maritime- Port-Louis Est.

Toutefois, un ancien ministre du PTr, qui avait tenté de faire son come-back chez les Rouges, a été parachuté dans cette circonscription par le MSM. Il est déjà sur le terrain d'ailleurs. Toujours à Port-Louis, l'ancienne ministre Roubina JadooJaunbocus a eu la responsabilité de ne pas céder du terrain aux élus de l'opposition, en l'occurrence Reza Uteem et Osman Mahomed.

Dans la circonscription no 13 (Rivière-des-Anguilles-Souillac), un entrepreneur, membre du MSM, ne rate aucune activité religieuse. Il affirme haut et fort qu'il a été choisi par le leader de son parti pour remplacer un des élus de la circonscription. Par ailleurs, il nous revient que le MSM a tenté de débaucher un dentiste, de surcroît membre du PTr, très actif au no 13. Les émissaires orange lui avaient promis un ticket dans la circonscription no 10 (Montagne Blanche-Grande-Rivière-Sud-Est), mais il n'a pas cru à leurs promesses. Un ancien candidat du PTr, toujours de cette circonscription, n'est pas tombé sous le charme des envoyés du Sun Trust. Très admiré par Pravind Jugnauth en raison de son engagement sur le terrain, il a fait comprendre avec diplomatie qu'il reste chez les Rouges.

Il y aura également du changement dans d'autres circonscriptions. Le ministre Bobby Hurreeram pourrait être envoyé dans la circonscription no 4 (Port-Louis Nord-Montagne Longue). Il a longuement habité dans la région et, en tant qu'ancien conseiller de la mairie de Port-Louis, il a beaucoup œuvré pour les habitants de certaines localités. Il pourrait être remplacé à Mahébourg-PlaineMagnien par un "candidat de calibre" pour barrer la route au secrétaire général du PTr, Ritish Ramful, qui a été le seul élu rouge dans une région rurale lors des élections de 2014 puis en 2019.

De plus, tout laisse croire que lors des prochaines élections générales, le leader du MSM aurait deux nouveaux colistiers. Sanjeeven Permal, l'ancien du MMM, est déjà présent dans la circonscription de Moka-Quartier Militaire. Il espère être celui qui sera aux côtés de Pravind Jugnauth. Le MSM, apprend-on, est à la recherche d'un ou d'une candidat(e) pour remplacer Leela Devi Dookun-Luchoomun. La ministre de l'Éducation pourrait ne pas se représenter aux élections, mais elle aura une autre "récompense". Les portes du château de Réduit lui seraient ouvertes comme présidente de la République.

Sunil Bheeroo pas membre de l'exécutif du PTr

Sunil Bheeroo, qui a annoncé sa démission du Parti travailliste (PTr), ne faisait pas partie de l'exécutif rouge. Un dirigeant du PTr a réagi à notre articulet d'hier où nous avons fait mention qu'il a démissionné comme membre de l'exécutif. Ce dirigeant soutient qu'il avait eu vent qu'il y a des allégations contre lui et c'est la raison pour laquelle il n'avait pas été admis au sein de l'exécutif en septembre dernier. Ajoutant qu'il n'est pas étonné que le démissionnaire ait rencontré un dirigeant du parti au pouvoir avant de soumettre sa démission.

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