Diamniadio — Le président du Rwanda Paul Kagamé a préconisé, jeudi à Diamniadio (Rufisque) la construction d'infrastructures inclusives et durables en Afrique pour, entre autres, "renforcer le commerce régional et être plus résilients face aux éventuels chocs extérieurs".
La construction en Afrique d'infrastructures durables et inclusives contribuera à une réduction non seulement du coût, mais aidera les pays à faire des économies, à renforcer le commerce régional et à être plus résilients face aux éventuels chocs extérieurs, a soutenu le chef de l'Etat rwandais.
S'exprimant à l'ouverture du deuxième Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique au Centre international Abdou Diouf de Diamniadio, il a souligné qu'il faut des "financements mixtes au nom des partenariats avec le secteur privé pour faire de nos projets d'infrastructures encore des projets plus inclusives et durables banquables".
"Les infrastructures signifient créer la prospérité et des opportunités pour nos peuples", a-t-il il déclaré, relevant que "construire des infrastructures en Afrique exige que nous travaillons ensemble avec les gouvernements et avec le secteur privé".
Pour le président rwandais, président du Comité d'orientation des chefs d'Etat et de gouvernement du NEPAD, l'option d'infrastructures durables et inclusives aidera à opérationnaliser le plein potentiel la Zone de libre échange du continent africain (ZLECAF). "Cela fait partie de notre large vision comme cela été souligné dans l'agenda 2063 de construire des infrastructures pour tout le monde", a-t-il ajouté.
Le sommet de Diamniadio, le deuxième après celui de 2014, est "un élan qui permettra de faire des progrès rapides et d'atteindre nos objectifs communs qui sans quoi nous ne pourrons pas être satisfaits de nos efforts".
Paul Kagamé a relevé qu'il y a eu certes "des progrès considérables, mais le continent africain a encore un retard dans la construction des infrastructures avec des failles qui restent consistantes". Pour "combler ce vide", il a invité à une "mobilisation de ressources très importantes" comme stipulé par l'Agence de développement de l'Union Africaine (AUDA-NEPAD) qui a lancé en 2017 une initiative pour l'augmentation des investissements institutionnelles sur les infrastructures de l'Afrique d'un taux de 5%.
Des partenaires au développement comme des représentants du secteur privé national et international sont également conviés à ce sommet sur le thème "Maintenir l'élan vers des infrastructures de classe mondiale en Afrique" qui prend fin vendredi.
Le sommet entend rallier les principales parties prenantes, gouvernements africains, secteur privé, institutions de financement du développement, investisseurs institutionnels et partenaires au développement, notamment - autour du Plan d'action prioritaire 2 du Programme de développement des infrastructures en Afrique.