Sénégal: Le pays abrite le deuxième sommet sur le financement des infrastructures en Afrique

2e Sommet sur le financement des Infrastructures en Afrique (février 2023)

DAKAR — La capitale sénégalaise, Dakar, abrite jeudi et vendredi le deuxième sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, avec la participation du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, en qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

Organisé par la Commission de l'Union africaine (UA), l'Agence de développement de l'UA (AUDA-NEPAD) et le Sénégal, président en exercice de l'UA, sous le slogan "Maintenir l'élan vers des infrastructures de classe mondiale en Afrique", ce sommet vise à encourager le financement public, privé et mixte des projets d'infrastructures prioritaires.

Les participants auront à examiner les moyens de susciter l'intérêt du secteur privé pour les projets d'infrastructure régionale et de mobiliser les financements pour la réalisation de ces projets.

En février 2021, les Chefs d'Etats et de Gouvernements de l'UA avaient adopté un plan d'action au titre du programme de développement de l'infrastructure en Afrique, notamment dans les régions frontalières, concernant les domaines des transports, de l'énergie, des technologies de l'information et de la communication, et des ressources en eau.

Le programme prévoit 69 projets d'infrastructure prioritaires à réaliser d'ici 2030, accompagné d'un plan de mise en œuvre et d'une stratégie de financement.

La somme des engagements de financement des infrastructures en Afrique s'élève à 81 milliards USD en 2020, soit une baisse de 4 milliards USD par rapport à l'année 2019, en raison des répercussions de la pandémie du Coronavirus (Covid-19).

Sur un total de 85 milliards de dollars consacré au développement des infrastructures en Afrique en 2019, un montant de 22,5 milliards de dollars a été dégagé pour l'Afrique de l'Ouest, suivie de l'Afrique de l'Est (16,3 milliards de dollars) et de l'Afrique du Nord (15,1 milliards de dollars).

Le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) est une initiative visant à accélérer la satisfaction des besoins pressants du continent, de manière à appuyer la croissance économique et le développement.

La Banque africaine de développement (BAD) abrite le secrétariat du Consortium dont les membres actuels sont : les pays du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis d'Amérique), deux membres du G20 (Espagne et Afrique du Sud) ainsi que les banques multilatérales de développement (la Banque africaine d'import-export, la Société financière africaine (AFC), la Commission de l'Union africaine, l'Agence de développement de l'Union africaine-NEPAD, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), le Parlement européen, la Commission de l'Union européenne, la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque islamique de développement (BID), la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, le Groupe de la Banque mondiale, le Groupe Vinci et la Banque africaine de développement (BAD).

Les Communautés économiques régionales (CER) prennent part aux réunions de l'ICA en qualité d'observateurs.

L'Algérie accorde un intérêt particulier aux infrastructures en Afrique

L'Algérie accorde un intérêt particulier aux infrastructures, à l'indépendance énergétique ainsi qu'au développement durable, avait souligné le Premier ministre lors d'un atelier organisé dans le cadre du Forum des affaires afro-américain tenu en décembre dernier à Washington, sous le thème "Bâtir un avenir durable: partenariats pour le financement des infrastructures de base en Afrique et transition énergétique".

Le Premier ministre a mis en avant les grandes étapes franchies par l'Algérie dans le domaine des réformes, initiées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, notamment en matière économique avec la récente mise en place d'un nouveau système juridique et réglementaire régissant l'investissement.

Ce nouveau système a donné des résultats en peu de temps, comme en témoigne le grand intérêt manifesté par de nombreux opérateurs, sociétés et partenaires internationaux, qui souhaitent investir en Algérie et bénéficier du nouveau climat d'investissement et des autres avantages qu'offre le marché algérien, notamment en termes de faible coût de l'énergie, de main-d'œuvre qualifiée et d'importantes infrastructures de transport par divers moyens.

Cela s'ajoute à l'appartenance de l'Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et à la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE) et aux accords préférentiels liant l'Algérie à des partenaires internationaux, ce qui offre aux investisseurs en Algérie des perspectives d'exportation prometteuses, avait souligné M. Benabderrahmane.

Convaincue de l'importance des infrastructures, l'Algérie a construit de nombreuses infrastructures d'envergure, dans une démarche d'intégration régionale. Parmi ces infrastructures, il y a lieu de citer l'autoroute Est-Ouest, la Transsaharienne et des dizaines de ports, d'aéroports et de barrages, lesquels constituent tous une plus-value pour l'intégration régionale et continentale.

L'Algérie qui poursuit sa politique de développement des infrastructures, notamment à travers l'extension du réseau de transport ferroviaire et la réalisation de plateformes logistiques, étudie actuellement un projet de réalisation d'une route reliant Tindouf (Algérie) à Zouérate (Mauritanie), à même de créer un véritable corridor économique entre l'Algérie et l'Afrique de l'Ouest.

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