Luanda — Le gouvernement angolais veut privilégier la création d'industries locales pour l'exploitation et le traitement du bois brut, ayant dans le cadre de cette stratégie suspendu l'exportation de grumes, blocs et demi-blocs, pour une période de trois ans.
Au cours de cette période (trois ans), les opérateurs du secteur n'auront que l'autorisation d'exporter du bois transformé en portes, fenêtres et autres produits finis, selon le ministre de l'Agriculture, António Assis.
La décision a été approuvée ce jeudi lors de la 1ère session ordinaire du Conseil des ministres, présidée par le Président de la République, João Lourenço.
La mesure vise à protéger l'environnement, garantir le reboisement, stimuler la croissance et l'expansion, dans le pays, d'une industrie forestière forte, moderne et dynamique.
S'adressant à la presse à la fin du Conseil des ministres, António Assis a défendu que l'Angola, à l'instar de ce qui se passe dans d'autres régions du monde, fasse un usage rationnel des forêts, de sorte à créer dans le pays une industrie transformatrice, forte, dynamique, compétitive et génératrice d'emplois pour les jeunes et des revenus pour les familles.
"Nous avons vu que, ces derniers temps, il y a une exploitation effrénée de nos forêts (...)", a déclaré le ministre de l'Agriculture.
Avec l'approbation du diplôme, et d'autres actions en cours, l'exécutif angolais commence à faire du pays un endroit où l'exploitation forestière et le reboisement sont menés de manière durable.
"Dans cette période de trois ans de suspension, nous prétendons faire circuler le bois en Angola et la partie manufacturable, oui, peut être exportée, mais l'exploitation du bois brut est suspendue", a-t-il renforcé, rappelant que le bois brut d'Angola est envoyé à l'étranger où se trouvent des usines puis revient au pays déjà transformé.
António Assis a appelé les opérateurs à commencer à transformer le bois en Angola, en fabriquant différents meubles, afin que le produit fini puisse ensuite être envoyé à l'étranger.