Les chefs des gouvernements espagnols et marocains se sont retrouvés, jeudi 2 février à Rabat, entourés d'une grande délégation d'une dizaine de ministres de part et d'autre. Après plusieurs années compliquées notamment autour de la question migratoire, les deux royaumes ont affiché leur volonté de tourner la page.
C'est avec un large sourire que Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol et Aziz Akhannouch son homologue marocain ont paraphé les 24 accords dans des domaines variés allant de l'énergie à la lutte contre le terrorisme en passant par l'éducation. Longtemps au cœur des tensions entre les deux pays, la question migratoire semble aujourd'hui dépassée et selon Pedro Sanchez, les frontières vont redevenir un sujet commercial.
" Accords très importants "
" Nous avons signé deux accords très importants sur la gestion migratoire qui visent à ouvrir des chemins migratoires légaux, a affirmé le Premier ministre espagnol. Nous avons fait un pas de plus vers la normalisation de la circulation des personnes et des marchandises, notamment au niveau de Ceuta et Melilla où les frontières vont s'ouvrir de manière ordonnée et progressive ".
De son côté le Maroc n'a pas remis sur la table ses visées territoriales sur les deux enclaves espagnoles. Au contraire Aziz Akhannouch a parlé d'apaisement et surtout d'avenir. " Aujourd'hui, les relations économiques entre les deux pays passent un cap. On passe d'une relation ponctuelle à une relation structurelle ce qui ouvre de nouveaux projets pour l'avenir qui auront des répercutions positifs pour les deux pays dans plusieurs domaines stratégiques ", a-t-il assuré.
Classes bilingues
Sur un plan culturel, le rapprochement entre les deux pays s'illustrera à l'école. Dès la rentrée prochaine, le royaume chérifien aura ses premières classes bilingues où les élèves parleront arabe et espagnol.