Un communiqué signé du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, annonce qu'une " commission d'enquête mixte gendarmerie-police a été mise sur pied ".
D'après le communiqué de la présidence, " les investigations (...) ont (...) permis d'arrêter plusieurs personnes dont l'implication (...) est fortement suspectée, d'autres sont encore recherchées ". Le communiqué n'indique ni les identités ni les fonctions des individus concernés.
Selon la présidence camerounaise, des auditions sont en cours. Et les procédures judiciaires " permettront " de " circonscrire le degré d'implication " de chacun (...) " mêlées à un titre ou à un autre à l'assassinat de Martinez Zogo ".
Le présentateur de l'émission Embouteillage sur la chaîne privée Amplitude FM était connu et écouté à Yaoundé pour son ton direct et véhément. Il dénonçait la corruption et donnait des exemples, citait des noms. Il s'était en particulier penché avant sa mort sur l'affaire dite des lignes 65 et 94, des lignes budgétaires sur lesquelles une enquête administrative est en cours.
Le corps de l'animateur de radio, vedette à Yaoundé, a été retrouvé dimanche 22 janvier, quelques jours après son enlèvement en pleine capitale. Il était en état de composition et portait des traces de violents sévices et de viol. Cette mort brutale provoque depuis deux semaines une onde de choc dans le pays et au-delà des frontières du Cameroun.