"La situation n'est pas de nature à faire de bonnes performances scolaires parce que les normes internationales indiquent qu'il faut 45 élèves pour un enseignant. Ça veut dire que si on veut permettre à l'enseignant d'être performant, de bien travailler, d'encadrer correctement tous les élèves qui sont à sa disposition, il faut les mettre à 45 par classe.
Autrement, on ne permet pas à l'enseignant de faire un encadrement différencié. Ça signifie qu'une classe pléthorique ne favorise pas un bon enseignement et donc n'aide pas à de bons résultats. Nous, nous avons dit au gouvernement du Sénégal qu'il faut, pour respecter certains normes et standards, avoir une politique hardie de recrutement pour respecter 45 élèves pour un enseignement ; mais également si on veut enrôler tous les enfants hors système, il faut recruter davantage d'enseignants.
Et la faiblesse du niveau dont on parle pourrait avoir pour cause également les classes pléthoriques. Donc, pour corriger ça, il faut non seulement recruter le maximum d'enseignants mais aussi construire des écoles parce que le nombre d'enfants scolarisables augmente tous les jours. C'est ça aussi un des pans du financement du système éducatif. Financer l'école signifie accepter de mettre les moyens de l'école là où on doit les mettre."