Afrique: SIDA pédiatrique - Le continent s'engage à mettre fin à la maladie d'ici à 2030

Phiona travaille au centre de santé de Rugaga IV en Ouganda pour former et aider les mères à accoucher de bébés sans VIH

La première réunion ministérielle de l'Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants s'est tenue le 1er janvier, à Dar Es Salaam, en Tanzanie.

La réunion a marqué un pas en avant dans l'action pour garantir que tous les garçons et toutes les filles vivant avec le VIH puissent accéder à un traitement vital et que les mères séropositives puissent avoir des bébés exempts du virus, a souligné, dans un communiqué de presse, l'Onusida, l'agence des Nations unies qui mène la lutte mondiale pour mettre fin à la maladie. Au cours de la rencontre, les ministres et les représentants ont présenté des plans qui comprennent la fourniture de tests à plus de femmes enceintes, leur mise en relation avec des soins, ainsi que la recherche et la prise en charge des nourrissons et des enfants vivant avec le VIH.

Les partenaires internationaux ont pour leur part expliqué comment ils les aideraient à atteindre ces objectifs. Par ailleurs, les Nations unies ont salué l'engagement de douze pays africains de mettre fin au sida chez les enfants d'ici à 2030. Actuellement, dans le monde, un enfant meurt de causes liées au sida toutes les cinq minutes, a signalé l'Onusida. Environ la moitié des enfants vivant avec le VIH, 52%, reçoivent un traitement vital, tandis que 76% des adultes reçoivent des antirétroviraux, ce que l'Organisation mondiale de la santé a décrit comme " l'une des disparités les plus flagrantes dans la lutte contre le sida ".

En outre, bien que les enfants ne représentent que 4% des personnes vivant avec le VIH, ils représentent 15% de tous les décès liés au sida. Pour sa part, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a salué les engagements des dirigeants et a promis " le plein soutien de l'agence ". " Chaque enfant a droit à un avenir sain et plein d'espoir. Nous ne pouvons pas laisser les enfants continuer à être laissés pour compte dans la riposte mondiale au VIH et au sida ", a déclaré la directrice adjointe de l'Unicef, Anurita Bains.

Rappelons que l'Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants a été dévoilée lors de la conférence sur le sida à Montréal, au Canada, en juillet 2022. La déclaration d'action de Dar Es Salaam pour mettre fin au sida chez les enfants est le résultat de la première réunion ministérielle de l'Alliance. Elle a été approuvée à l'unanimité.

Le vice-président tanzanien, Philip Mpango, a appelé à aller de l'avant en tant que collectif. " Nous devons tous, dans nos capacités, avoir un rôle à jouer pour mettre fin au sida chez les enfants. L'Alliance mondiale est la bonne direction et nous ne devons pas rester complaisants. 2030 est à nos portes ", a-t-il déclaré. La Tanzanie fait partie des douze pays fortement touchés par le VIH qui ont rejoint l'Alliance dans la première phase, avec l'Angola, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Mozambique, le Nigéria, l'Afrique du Sud, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.

Les pays se concentreront également sur la prévention des nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes, en plus de se pencher sur les droits, l'égalité des sexes et les obstacles structurels qui entravent l'accès aux services. L'Onusida estime que des progrès sont possibles, car seize pays et territoires ont déjà été certifiés pour la validation de la limitation de la transmission mère-enfant du VIH et/ou de la syphilis.

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