Sénégal: Des acteurs de l'environnement engagés pour la préservation des zones humides

Saint-Louis — La Journée internationale des zones humides, célébrée ce 2 février, offre l'occasion d'amplifier le plaidoyer en faveur de la préservation des zones humides, a indiqué, jeudi, à Saint-Louis, le Lieutenant-colonel Assane Ndoye, chef de la division des zones humides à la direction des parcs nationaux.

Cette commémoration vise à sensibiliser davantage le grand public et à l'informer "sur les enjeux et l'urgence de préserver les écosystèmes des zones humides", a-t-il déclaré.

La manifestation "est également une opportunité de faire un plaidoyer auprès des autorités [... ] à travers des actions fortes en faveur de la conservation des zones humides", a dit le colonel Ndoye.

Il intervenait au cours d'une cérémonie organisée par le Projet d'investissement régional pour la résilience des zones côtières en Afrique de l'Ouest (Waca), en lien avec cette commémoration.

Plusieurs acteurs de la cause de l'environnement, insistant à l'occasion sur les "multiples pressions" exercées sur les zones humides, ont lancé un appel pour une plus grande attention à l'environnement.

"Les zones humide subissent d'énormes pressions et menaces dues aux changements climatiques, aux aménagements anarchiques, aux pollutions, à l'urbanisation galopante, à la surpêche, aux pressions agricoles et pastorales qui sont autant de facteurs qui accentuent leur destruction ou leur dégradation", a détaillé le chef de la division des zones humides.

Le lieutenant-colonel Ndoye a fait observer que le thème de cette année, relatif à l'urgence de restaurer les zones humides, "est en cohérence avec la logique de la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes. Il peut s'inscrire aussi dans la décennie d'action pour l'eau proclamée par les Nations unies en 2018", a-t-il dit.

Selon Mamadou Diallo, représentant du Projet d'investissement régional pour la résilience des zones côtières en Afrique de l'Ouest (Waca), le thème retenu cette année "[... ] nous pousse à réfléchir sur les interrelations entre l'homme et la nature [... ]".

Il doit aussi amener "à répondre à l'appel lancé par la communauté internationale pour la protection de ces zones humides que nous partageons tous, dans un monde de plus en plus urbanisé", ajoute-t-il.

Le Sénégal a réussi à faire enregistrer un total de neuf zones humides considérées suivant le label Ramsar, en allusion à la convention sur les zones humides.

Ce traité international est plus connu sous le nom de convention de Ramsar, du nom de cette ville iranienne où il a été signé le 2 février 1971.

Cette convention considérée comme un traité mondial porte sur la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides.

Le Sénégal est l'un des premiers pays africains à avoir ratifié cette convention Ramsar dès 1977.

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