Afrique: SIAO 2023 - Honneur aux artisans ivoiriens

2 Février 2023

Les artisans ivoiriens ont honoré la 16e édition du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO) par leur présence. Zoom sur les activités de quelques exposants qui ont eu foi à la première vitrine au monde de l'artisanat africain qui se tient du 27 janvier au 5 février 2023.

Malgré l'absence d'une représentation au plus haut niveau de l'Etat de la Côte d'Ivoire, pays invité d'honneur, les artisans ivoiriens exposent sur le site officiel du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO), depuis le vendredi 27 janvier 2023, date d'ouverture du Salon. Dans la matinée de ce mercredi 1er février 2023, sixième jour de cette vitrine de l'artisanat africain, nous assistons à une entrée timide des visiteurs dans les box d'exposition. Devant leurs stands, les artisans attendent des clients. Ivoiriens présentent à tour de rôle, à quelques clients, des produits divers et variés de l'artisanat " made in terre d'Eburnie".

Entre friandises à base de produits agricoles locaux, des médicaments de la pharmacopée en passant par le vestimentaire, les accessoires de mode et des produits de l'art et de la sculpture, les acheteurs ont le choix au cours de ce rendez-vous de l'artisanat africain. Ainsi, l'exposante Nadège Doh est venue dans ce marché pour présenter des friandises obtenues de la transformation des produits agricoles ou d'élevage.

Ce sont les bonbons fabriqués à partir du lait communément appelés " tofi ", les gâteaux coco, les cocos grillés, etc. Elle est à sa première participation, dit-elle, mais elle trouve le marché peu morose au regard de la faible affluence des visiteurs. Pour ce faire, Mme Doh prône un renforcement de la campagne de communication autour de ce salon afin de susciter l'engouement. La styliste modéliste, Bilé Kouadio confie que le SIAO a bien commencé. " Nous sommes venus avec des vêtements pour des hommes, dames et enfants. La couture est purement ivoirienne ", assure-t-elle. Elle ajoute que son équipe travaille avec le pagne tissé ivoirien qui ne se déteint pas. La modéliste ivoirienne poursuit qu'elle apporte des vêtements faits à base de pagnes baoulé et en coton.

Consommer local

A son avis cette option justifie le fait qu'elle veut amener les Africains à consommer les articles locaux. Par ailleurs, à l'entendre, le SIAO a toujours été bien organisé. A cette 16ème édition du SIAO, la médecine traditionnelle ivoirienne et africaine n'a pas voulu se faire compter l'évènement. Elle propose plusieurs produits pour soigner les problèmes de nerfs, de genou, de dos, etc. Pour le promoteur Ibrahim Diakité, les premiers soins sont gratuits et les résultats sont positifs pour certains types de maux.

A ce sujet, il laisse entendre qu'il traite certaines douleurs à l'aide d'une boule miraculeuse. Il affirme aussi disposer de médicaments contre la constipation, la fatigue générale, le ballonnement, les ulcères gastriques et d'estomac, les cancers d'estomac et les hémorroïdes internes. En outre, le médecin de la pharmacopée offre à ces clients ses remèdes aux faiblesses et l'impuissance sexuelles, aux problèmes d'érection et au renforcement de la qualité des semences humaines. Concernant les objets d'art et de sculpture, Francis Agbo exposent des tableaux et des éléments de décoration interne et externe, parmi lesquels, des tables et des meubles. Mais, il déplore le fait qu'il y ait des difficultés pour amener ces produits au SIAO.

Car, à l'en croire, aux éditions précédentes, l'Etat ivoirien avait apporté son appui pour le transport, contrairement au présent SIAO. Quant au président des artisans du musée de Grand-Bassam, Abdoulaye Diakité, il explique qu'il participe à cette réjouissance de l'artisanat africain, depuis 1996. " Je fais les ustensiles de cuisine à base de bois. Je suis dans l'art utilitaire ", précise-t-il. Comme d'autres vendeurs, il trouve que le marché n'est pas fructueux mais, il fonde l'espoir de voir tous ses produits achetés. S'agissant des acheteurs, ils ne tarissent pas d'éloges sur des prestations des artisans. C'est le cas de Pamela Kaboré, venue chercher des piques-cheveux, des coiffes pour les cheveux et accessoires de mode. " Les produits sont à un prix abordable et de bonne qualité. Cela me fait plaisir de les découvrir, même si c'est la première fois ", soutient-elle, sourire aux lèvres.

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