Les installations au Palais de justice Lat-Dior de Dakar, avec le renforcement du mur de clôture équipé de barbelés "électriques" ne doivent pas être liées aux procès prévus, notamment celui du leader du Pastef, Ousmane Sonko, dans le dossier Sweet beauty. Pour le président de l'Action pour les droits humains et l'amitié (Adha), l'Etat, en tant que garant de la sécurité des personnes et des biens, a l'obligation de protéger les travailleurs de la justice. Et ces installations participent à cela.
Des aménagements sont faits au Palais de justice Lat-Dior de Dakar. Des barbelés dits électriques sont installés sur les murs. Beaucoup se sont posé la question de la pertinence d'un tel projet, au moment où le futur procès du leader du Pastef, Ousmane Sonko, dans le cadre de l'affaire dite de Sweet Beauty, attire les attentions.
Pour le président de l'Action pour les droits humains et l'amitié (Adha), il ne faut pas vite aller en besogne. "Je ne sais pas si c'est fait en pensant au procès du leader du Pastef, Ousmane Sonko ; mais l'Etat doit protéger ceux qui sont là-bas. Il ne viole aucun droit en faisant des installations au tribunal".
Mieux, ajoute-t-il, "étant donné qu'il y a des portes, les barbelés n'interdisent à personne l'accès au tribunal. Il y a des maisons où on a mis des barbelés électriques, dont l'objectif est, par mesure préventive, de renforcer la sécurité".
Les travailleurs du Palais de justice ont un droit et il incombe à l'autorité de les mettre à l'aise pour un bon exercice de leur fonction. "L'Etat a l'obligation de la sécurité des biens et des personnes. A but préventif, ils doivent gérer la sécurité des personnes qui travaillent au tribunal. Le fait d'y installer des outils qui renforcent la sécurité, c'est un fait qu'il faut saluer. Ce n'est pas un délit. On ne viole pas les droits humains ; au contraire, cela participe au renforcement des droits des travailleurs", estime le défenseur des droits de l'homme.
Toutefois, ce qu'il importe de faire est, dit- il, "de mettre des écritoires pour informer les usagers de l'existence de ces barbelés dits électriques". A signaler que selon certaines sources, les installations au niveau du Palais de justice Lat-Dior sont faites dans le cadre du projet de l'Etat de moderniser les établissements judiciaires. C'est un programme de 250 milliards de F CFA que le gouvernement a commencé à exécuter. La fin du projet, qui concerne également toutes les juridictions du pays, est prévue en 2027.