Dakar — Le Réseau de recherche et d'action pour la paix (Reséau RECAP) en Afrique de l'Ouest et dans le bassin du lac Tchad a été lancé à Dakar, a appris l'APS de ses initiateurs, vendredi.
Le RECAP est une initiative du Réseau ouest-africain pour l'édification de la paix (WANEP) en partenariat avec l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) et le Conseil danois pour les réfugiés (DRC). Il est financé par l'Union européenne (UE).
Un document de présentation indique que l'objectif est d'établir "un réseau global durable, plus inclusif et efficace d'experts spécialisés dans l'éducation de la paix, la prévention des conflits et de l'extrémisme violent en Afrique de l'ouest et dans le bassin du Lac Tchad afin d'agir comme une plateforme interactive pour la coopération régionale".
Le but est de "renforcer le rôle de la société civile, y compris les acteurs régionaux, nationaux et communautaires (... ) et les chercheurs dans l'édification de la paix efficace, la gestion des crises et la prévention des conflits et de l'extrémisme violent afin de permettre aux décideurs de prendre des décisions plus éclairées".
Dans un discours transmis à l'APS, Yann Faivre, Directeur exécutif du Conseil danois pour les réfugiés pour l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique du Nord et l'Amérique latine déclare que "les crises humanitaires se sont multipliées dans la région, conséquences de vulnérabilités diverses, ancrées et non résolues".
"L'Afrique occidentale et le Bassin du Lac Tchad sont de plus en plus confrontés à de nouvelles formes de violence et font partie des régions les plus exposées aux risques dans le monde. La pauvreté, les taux de croissance démographique élevés, le changement climatique, et l'insécurité croissante sont à l'origine de niveaux élevés de vulnérabilités multidimensionnelles", a-t-il dit.
Citant le rapport sur le développement humain 2021/2022, il a indiqué que des 18 pays que couvre le réseau RECAP, "11 se trouvent parmi les 20 pays ayant l'indice de développement humain ajusté selon les inégalités le plus bas".