Maroc: Mondial des Clubs champions de La FIFA - Une cérémonie d'ouverture grandiose à Tanger

3 Février 2023

Tanger — La Coupe du monde des clubs Maroc 2022 a officiellement débuté, mercredi dernier, par une grandiose cérémonie d'ouverture au Grand stade de Tanger. Des milliers de supporters ont envahi les tribunes de ce stade rénové pour ne pas rater l'événement. Et ils en ont eu pour leurs yeux et leur plaisir.

- Spectacle haut en couleur, démarrage en grande pompe pour une compétition dont le Maroc est le seul en Afrique à l'avoir abritée. Après 2013 puis 2014, voilà que le trophée majestueux va trôner au Royaume chérifien pendant une dizaine de jours pour ensuite donner sa préférence à qui il veut. C'est pourquoi il a été bien accueilli, mercredi, par les fans de football au Grand stade de Tanger de 65 000 places. Le spectacle en lui-même a mis en valeur le patrimoine marocain qui confirme le rang du Royaume en tant que terre d'accueil des grands événements internationaux. Spectacle son et lumière au rythme époustouflant et haut en couleur, mettant en avant un Maroc diversifié, ancestral, moderne, ouvert, hospitalier et passionné de football.

Le public a été épaté par une série de chorégraphies, de chants, musiques et d'images établissant un trait d'union entre le passé et le présent et mettant en avant toute la beauté de la nature, de l'architecture et de l'hospitalité marocaines. Et parmi les moments forts de cette soirée, on retiendra le spectacle folklorique très rythmé, avec une touche de modernité, qui a mené les spectateurs dans un voyage fascinant à travers différentes régions du Maroc.

La passion du football était fortement mise en relief, avec un retour en images sur les scènes de liesse du public marocain en réaction aux performances des " Lions de l'Atlas " lors du dernier Mondial au Qatar. Le point d'orgue de ce moment de nostalgie a été la montée sur scène du sélectionneur de l'équipe nationale du Maroc, Walid Regragui, l'invité surprise de cette soirée, accueilli chaleureusement par le public. Toujours côté spectacle, la présentation d'Ibn Batouta, explorateur et voyageur né à Tanger en 1304, sous la dynastie mérinide, a mis le public en délire.

En près de 30 ans de voyage, il parcourt 120 000 kilomètres dans 40 pays et trois continents. En somme, toutes les régions du pays se sont retrouvées dans les différentes représentations avec des habits traditionnels au rythme de danses et défilés autour du rectangle vert. Le rappeur Dizzy Dros a ensuite assuré le show avec son tube " Moul Ballon " et la mémorable chanson " Hala Lmgharba " hymne de la folle campagne des " Lions de l'Atlas " à la Coupe du monde 2022. Le sélectionneur national, Walid Regragui, est ensuite entré en scène dans le cadre de l'hommage rendu à Pelé, légende du football brésilien et mondial qui s'est éteint le 29 décembre 2022 à São Paulo. Ensuite, il a lancé le fameux chant " Dirou Niyya ", un cri de ralliement des supporters pendant le Mondial du Qatar qui signifie " croyez en nous ". Enfin, un sensationnel numéro de gymnastique a été effectué pour présenter les participants à ce Mondial.

Bons débuts d'Al Ahly dans la compétition

Le club égyptien d'Al Ahly a démarré sa course à la qualification pour le prochain tour en s'imposant nettement face à l'équipe néo-zélandaise d'Auckland City Fc (3-0). Des retrouvailles en somme entre ces deux formations, car elles s'étaient déjà affrontées lors de l'édition de 2006 au Japon et Al Ahly s'était imposé au premier tour par deux buts à zéro.

Mercredi, ils ont remis ça dans un stade rempli aux premières heures de l'après-midi, malgré le froid glacial qui soufflait sur le Grand stade de Tanger. Les finalistes de la dernière Ligue des champions africaine n'ont pas tremblé dans ce premier tour de chauffe de la Coupe du monde des clubs 2022. Hussein El Shahat (45e+2), Mohamed Shérif (56e) et Percy Tau (86e) ont été les bourreaux des Néo-zélandais représentants de l'Océanie.

Dans un stade de Tanger entièrement acquis à sa cause, Al Ahly a d'emblée pris possession du milieu de terrain, repoussant Auckland City dans ses retranchements. Ce dernier tentait de s'offrir des bouffées d'oxygène en essayant de construire quelques offensives, mais c'était loin de déstabiliser les coéquipiers de Mohamed El-Shenawy, bien installés sur le rectangle vert. Avec cette belle victoire, les Egyptiens pourront se préparer à affronter le 4 février les Sounders Seattle, champions d'Amérique du Nord, au prochain tour.

ORGANISATION DE LA CAN 2025

Le Maroc plus que confiant

C'est le 10 février que la Caf désignera le pays qui devra abriter la Can 2025. Déjà les états-majors des candidats s'activent comment ils peuvent pour convaincre sur la pertinence de leur dossier de candidature. C'est dire que la bataille fera rage dans la course pour l'organisation de cette compétition continentale, la plus grandiose après la coupe du monde.

De notre envoyé spécial : Cheikh Fantamady KEITA

AGADIR : Le Maroc veut convaincre de la solidité de son dossier de candidature pour l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations de football 2025. Et pour cela le Royaume chérifien ne lésine sur aucun moyen touristique, sportif, infrastructurel et logistique pour convaincre. La tenue dans son pays du mondial des clubs champions est d'ailleurs une occasion de plus pour le Maroc d'étaler tous les atouts pouvant faire balancer le choix de la Caf en sa faveur.

C'est vrai que les conditions édictées par le cahier de charges peuvent être à sa portée si l'on se réfère à son vécu dans l'organisation de compétitions sous régionales, continentales et internationales. La Caf a été claire sur ce point, en soulignant à l'attention de tous les candidats qu'elle désignera le pays hôte par un processus éthique, avec une totale indépendance et crédibilité. Le Maroc veut faire forte impression dans ce mondial qu'il abrite et qui réunit les meilleurs clubs des cinq continents.

Et depuis le début de ce mondial justement, le pays des " Lions de l'Atlas " a accentué sa campagne de candidature. Et pour les Marocains, le pays présente le meilleur profil comme l'a déclaré Ahmed Mostapha un sportif qui suit les " Lions de l'Atlas " pendant des années dans les compétitions internationales. " Le Maroc dispose, à lui seul, des particularités qui font de lui le candidat parfait. Cela n'est plus à prouver, le Maroc est l'une des grandes nations de football en Afrique, même à l'international. Le parcours historique des " Lions de l'Atlas " à la Coupe du monde Qatar 2022 est un exemple palpable ", a-t-il dit. Cependant, il précise que cela n'est pas suffisant pour faire du Maroc le meilleur candidat à l'organisation de la Can 2025. " Ce qui rend le Maroc spécial, ce sont ses atouts hors normes et uniques. La force de l'expérience pour avoir organisé plusieurs grandes compétitions, la disponibilité des infrastructures de qualité et aux normes internationales, la stabilité politique, la sécurité font, entre autres, les atouts du Maroc ", poursuit-il.

Selon lui, le Royaume chérifien a une grande expérience en matière d'organisation des grands événements footballistiques. En effet, les demi-finalistes de la Coupe du monde 2022 avaient organisé avec succès deux éditions de la Coupe du monde des clubs, respectivement en 2013 et 2014. Un peu plus loin, le Maroc a aussi organisé avec brio le Chan en 2018, la Can féminine en 2022, qui reste, aux yeux des observateurs, jusqu'ici, la plus réussie de l'histoire de la compétition. En somme, c'est un pays aguerri dans l'organisation des compétitions d'envergure mondiale qui demande le soutien de ses pairs.

À Rabat, Casablanca, Tanger ou encore Marrakech et toutes les villes du pays, le sentiment est le même, partagé, le Maroc est le seul pays africain qui remplit à leurs yeux, le cahier des charges de la Fifa pour l'organisation de la Coupe du Monde 2026 à 48 équipes et était d'ailleurs le seul candidat face à la candidature tripartite Usa-Canada-Mexique. Une Task Force composée de dizaines d'experts avaient sillonné tout le Maroc pendant plusieurs mois avant de lui attribuer une note au-delà de la moyenne. Ce qui a rendu sa candidature éligible à la Coupe du monde sous le nouveau format de 48 équipes. D'ailleurs, hier, la délégation des journalistes accrédités a eu un aperçu des dispositions de ce pays, lors de la visite du Grand stade d'Agadir, un complexe sportif de 42.000 places avec tout ce dont il a besoin pour répondre aux normes internationales.

Sachant que la Can 2025 sera à 24 équipes, le Maroc est bien dans les dispositions pour décrocher cette organisation, 34 ans (1988) après sa dernière organisation de la compétition majeure de la Caf. Si on y ajoute alors à la présentation de son dossier de candidature, l'offre touristique du continent africain, selon eux, avec des infrastructures de premier plan (hébergements et transports) et des terrains de football répondant aux standards internationaux, on voit que le pays est bien lancé dans la course.

Lignes libres

Diplomatie sportive

Pour la troisième fois après 2013 et 2014, le Maroc a ouvert, cette année, ses installations sportives à la Coupe du monde des clubs. C'est dire que ce pays a la tradition de l'organisation de ce tournoi et d'autres manifestations de grande ampleur. Mais, cette fois, plus que les autres, l'organisation de cette compétition s'inscrit dans le cadre d'une opération de charme et s'affiche comme une opération de " diplomatie sportive " ouvertement assumée.

:En abritant cette épreuve de la Fifa qui réunit les champions des cinq confédérations continentales en plus du champion du pays hôte (qui se trouve être, cette année, le Wac de Casablanca, par ailleurs, vainqueur de la dernière Ligue africaine des champions, ce qui a ouvert la voie au vice-champion continental, Al Ahly du Caire qui prend part à l'évènement), le Royaume chérifien entend bien démontrer à la face du monde sa capacité à se hisser au niveau des plus grands standards internationaux.

Et à quelques jours de la désignation pour le Comité exécutif de la Caf, le vendredi 10 février courant, du pays organisateur de la Can 2025, le Maroc candidat en lice, veut frapper un grand coup et marquer les esprits. Depuis que la Guinée a été mise sur la touche et dessaisie de l'organisation de cette Can pour cause de retards dans presque tous les domaines, bien des pays se sont mis en piste pour la remplacer. Dont l'Algérie, la Zambie, l'Afrique du Sud voire le duo Nigeria-Bénin, en plus bien sûr du Maroc.

Une façon pour le Royaume chérifien de renouer, à domicile, avec la compétition sportive africaine la plus célèbre qu'il n'a plus accueillie depuis 1988. Une façon aussi de se rattraper du " loupé " de la Can de 2015 qu'il devait accueillir, mais à l'organisation de laquelle il avait renoncé du fait de la fièvre hémorragique Ebola qui sévissait alors dans certains pays du continent.

Cette Coupe du monde des clubs est ainsi censée être une sorte d'échauffement en direction de la Can, en matière d'organisation. D'où le soin particulier accordé, encore une fois, par le Maroc à cette épreuve qui s'est ouverte mercredi à Tanger, au nord du pays. La cérémonie d'ouverture, au stade Ibn Batouta, a été brève mais très bien menée, offrant plusieurs aspects de la culture marocaine et la marche de ce pays vers l'émergence. Comme une sorte d'avant-goût de ce que serait la cérémonie d'ouverture de la Can 2025, si la compétition était attribuée au Maroc.

Pour les rencontres qui se poursuivront samedi à Tanger et à Rabat, avec des sortes de " quarts de finale ", le Royaume chérifien compte continuer à déployer ses charmes, notamment ses stades et pelouses aux normes internationales. Après quoi il attendra, confiant mais en croisant les doigts, pour que dans neuf jours, vendredi prochain, tout ce trésor d'ingéniosité déployé soit récompensé d'une désignation que tout un pays attend fiévreusement. Surtout après la belle performance des " Lions de l'Atlas ", première équipe à atteindre les demi-finales d'une coupe du monde en décembre dernier au Qatar...

B. Khalifa NDIAYE (Depuis Agadir au Maroc)

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