Le vide juridique autour de la pratique de la greffe d'organe persiste dans le pays. Les procédures concernant l'avant-projet de loi tardent.
L'avant-projet de loi qui devrait régir la greffe d'organe et notamment la transplantation rénale serait en cours de validation et devrait encore suivre des procédures avant sa soumission auprès du législatif.
" Madagascar a disposé d'un projet de loi sur cette greffe d'organe depuis 2016. Ce dernier est en cours de validation et le projet de loi est actuellement au niveau du ministère de la Justice ", précise une source auprès du ministère de la Santé publique. Le côté pénal de l'avant-projet va être étudié. " L'avant-projet de loi passe en examen auprès de la commission de réforme du système pénal. La commission est composée de magistrat, de gendarme et autres experts et tout ce qui touche le pénal va être mis en examen. Les membres de la commission vont faire une veille et même une analyse comparative de la situation vis-à-vis de l'aspect pénal de la greffe d'organe dans le monde ", indique une source auprès du ministère de la justice. Selon les informations recueillies auprès de cette source, l'avant-projet va passer par cette phase d'examen et attendra la fin de l'examen pour franchir une autre étape.
Lueur d'espoir
" Le délai de cet examen dépendra de la commission. Il faut savoir que la commission se charge de nombreux autres textes et que l'étude des textes soumis suit un ordre chronologique ", enchaine la source.
Des malades attendent impatiemment l'autorisation sur la greffe d'organe, notamment la transplantation rénale dans le pays. Les demandes de greffe d'organe affluent notamment pour les personnes atteintes d'insuffisance rénale. Des malades qui ne pourront pas effectuer une évacuation sanitaire sont condamnés à suivre une dialyse à vie. L'absence de cadre juridique ne permet pas encore d'autoriser ce procédé médical qui serait salutaire pour des milliers de malades. Le vote du projet de loi serait une étape cruciale pour permettre aux malgaches de se soigner.
L'unité de transplantation rénale a déjà été mise en place depuis près de deux ans. " L'unité de transplantation rénale à Andohatapenaka est équipée et prête à être utilisée, mais nous attendons encore la mise en vigueur du cadre juridique adéquat ", rajoute la source auprès de la Santé publique. L'élaboration d'un encadrement juridique à cet acte médical a suivi un long périple depuis l'année 2011 où il a vu le jour. Jusqu'à maintenant, aucun texte ne régit encore ce procédé.