Le porte-parole du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Sidy Ba trouve inacceptable de privilégier certains en défaveur d'autres.
En clair, " Ceux qui ont déjà bénéficié du matériel agricole doivent attendre d'abord que ceux qui n'ont jamais rien reçu des machines agricoles soient les premiers servis ", a clairement dit le porte-parole du Cncr. C'est de cette façon-là seulement, pense-t-il qu'on " arrivera à se tirer d'affaires ". Pour ce qui concerne les tracteurs tout comme le petit matériel agricole à distribuer aux agriculteurs, Mr Ba est d'avis que ce matériel agricole doit être distribué au monde rural organisé en coopératives et surtout capable de le mettre en valeur. A l'en croire, " ce sont ceux-là (agriculteurs) qui font 100 hectares et plus qui sont à même de rentabiliser ces tracteurs et non les exploitants de 5 à 15 hectares ".
Même si par ailleurs, admet-t-il, ce matériel est généralement mis à la disposition des comités régionaux qui le mettent à la disposition des Directions régionales de développement rural (Drdr) et puis après les comités départementaux qui, à leur tour, décentralisent jusqu'au niveau inférieur de l'administration centrale. S'agissant de la commande de ce matériel de ferme, il trouve aberrant que l'Etat commande des tracteurs très coûteux du Brésil ou de l'Inde et qui souvent lorsqu'ils tombent en panne, font que les agriculteurs peinent à les réparer, faute de pièces de rechange mais aussi de main d'œuvre qualifiée en milieu rural. Pour lui : " L'Etat doit faire sa commande à la Société industrielle sahélienne de mécaniques, de matériels agricoles et de représentations (Sismar) non seulement pour lancer cette unité industrielle au sein de laquelle travaillent des Sénégalais mais aussi pour former surplace les bénéficiaires en vue d'une bonne maintenance de ce matériel-là ", a-t-il orienté.
A ceux qui bénéficient du matériel agricole subventionné par l'Etat Sénégalais pour le revendre ailleurs (dans la sous-région), il appelle tout simplement celui-ci (l'Etat) à la veille, à plus de contrôle et de garantie pour que ce matériel subventionné au prix du contribuable Sénégalais ne puisse pas être vendu dans la sous-région.