Un homme baignant dans son sang. C'est ce qu'ont découvert des éléments de la gendarmerie qui ont été alertés par le chef fokontany d'une rixe dans un bar.
Sur place, les hommes en treillis ont tout d'abord évacué le blessé à l'infirmerie de la base aéronavale avant de revenir sur le théâtre de la rixe afin d'ouvrir une enquête. Des témoins affirment avoir vu un policier qui a frappé la tête d'un homme à l'aide d'une bouteille. Il aurait pris la fuite et laissé sur place sa voiture. Le téléphone laissé à l'intérieur ainsi que les papiers de la voiture ont permis de vérifier l'identité de son propriétaire. Il a été confirmé qu'il appartient à un policier d'Ivato.
Avec le fameux protocole d'accord régissant les forces de l'ordre, la gendarmerie n'a pu rien faire que de rapporter les faits à la police. Hier, la voiture a été récupérée par son propriétaire et comme il n'y a pas eu de plainte déposée par la personne blessée, aucune enquête n'a pu être ouverte. L'affaire a été réduite au silence, comme si de rien n'était. Le policier n'est pas forcément fautif si les coups entraient dans le cadre de sa légitime défense. Étant donné que le blessé n'a pas osé le poursuivre, il est imaginable que lui aussi se sente fautif.
Cependant, comme il y a eu des infractions, des coups et blessures volontaires, une enquête s'impose. Aux yeux des civils riverains du fokontany K2 qui sont curieux de la suite de cette rixe, le déroulement s'apparente au fait que les forces de l'ordre soient des intouchables.
Parallèlement à cela, si une enquête n'est pas lancée, il est probable que les autres membres des forces de l'ordre fassent jurisprudence de cette affaire pour utiliser le protocole d'accord comme une parapluie judiciaire.