Des déplacés de Rutshuru (Nord-Kivu) ont entamé, depuis un mois, un retour progressif dans leurs milieux de vie.
Selon des sources sur place, ils disent fuir les conditions mauvaises et difficiles dans les sites des déplacés.
"Ces retournés souhaitent vivre sous la barbe des rebelles du M23 que de mourir de faim".
Ce retour est observé pour la majorité, dans les groupements Binza, Bukoma, Rutshuru-centre, dans la cité de Kiwanja et dans les agglomérations de Rubare, Bunagana et Rumangabo.
Il concerne pour la plupart ceux qui ont fui vers Kanyabayonga, Kibirizi, Vitshumbi et dans le territoire de Lubero.
Ces retournés disent être découragés, sans espoir du côté du gouvernement, pour rétablir la paix dans leurs milieux d'origine, vu l'espace que continuent à occuper le M23.
Ils font savoir que dans ces zones de retour, plusieurs structures sanitaires et pharmacies n'ont plus de médicaments et produits de première nécessité.
Les rebelles auraient interdit à tous de faire entrer les médicaments dans cette région.
Les écoles, ne sont pas non plus opérationnelles dans les zones de retour.
Cependant, d'autres déplacés sont encore sceptiques de retourner dans leurs villages d'origine sous occupation du M23 et leurs alliés.
Ce sont notamment les habitants de Tongo, Bambo, Bishusha, Kisigari et Rugari, où des combats se poursuivent entre les FARDC et le M23.