Aux Comores, les principaux groupements et formations politiques de l'opposition se sont réunis, samedi 4 février, à Moroni, sur invitation du mouvement Ukombozi (" Libération "). A tout juste un an de la prochaine présidentielle, l'opposition cherche à adopter une position commune consistant à empêcher Azali Assoumani de se faire réélire quitte à présenter une candidature unique.
À travers cette réunion, l'opposition souhaite offrir une alternative crédible à la gouvernance actuelle, en mettant en place une seule organisation avec, à sa tête, un candidat, afin de mettre fin au règne du président Azali Assoumani en 2024.
" Le pays va mal "
" On considère que le pays vraiment va mal. Les gens en ont marre d'Azali. Malheureusement, il n'y a aucune perspective qui se dessine. Nous, nous sommes convaincus que si le pays voit une opposition unie, derrière quelqu'un avec un programme, les gens s'uniront autour, militeront avec. Si nous ne sommes pas unis, on ne sera pas capable de se battre là-dessus", expliqueIdriss Mohamed Chanfi, initiateur du mouvement Ukombozi.
Pour autant, l'opposition se dit consciente que cette union ne suffira pas à elle seule à empêcher Azali Assoumani de briguer un autre mandat.
" Il faudrait déjà que l'on puisse accepter l'idée que le texte fondamental qu'on a aujourd'hui n'est pas le bon. Il faudrait que l'on puisse faire en sorte que ces lois, préparant les élections, soient revues. À partir de là, voir comment mettre en place des conditions d'organisation de véritables élections", estime Mahamoud Ali Mohamed, président de l'Alliance nationale pour les Comores.
Des doutes
Bien que les principaux groupements de l'opposition aient participé, certains cadres importants n'ont pas été invités à cette réunion, la première d'une longue série. Cette situation laisse donc planer le doute quant à la capacité de l'opposition à pouvoir présenter une candidature unique lors des élections de 2024.