Sénégal: Me Ababacar Ngom, Président de la Fsjda - " Nous avons beaucoup d'espoir pour l'avenir de notre judo "

5 Février 2023

Pris entre la lettre de déguerpissement du Dojo national Me Amara Dabo à Dakar et les projets futuristes susceptibles de rendre le judo sénégalais encore plus flamboyant, Me Ababacar Ngom reste confiant.

Le tout nouveau président de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées (Fsjda) s'en est ouvert en marge du trophée qui lui est dédié, samedi passé.

Un président nouvellement élu qui ouvre sa saison par le trophée portant son nom...

Je dois rendre grâce à Dieu de m'avoir permis d'être présent et de vivre ces moments aussi intenses de judo ici au Sénégal. Ces moments vraiment de communion et où l'on voit vraiment le potentiel du judo sénégalais. Ces émotions restent et resteront parce que c'est extrêmement important surtout que nous sommes au mois de janvier où le président organise pour dire à tous les clubs et Ligues que s'est parti pour l'horizon 2024 et celui de 2026.

Ceci est clair dans l'esprit de tout le monde, staff technique, ensemble de l'administration et autres. Aujourd'hui, nous sommes prêts et le Sénégal attend beaucoup de nous et nous sommes conscients que nous pouvons aller très loin. Nous sommes conscients que le ministère des Sports va nous accompagner. Nous sommes conscients que le président de la République Macky Sall veut des médailles en 2024 et 2026. Nous devons nous s'atteler à y travailler.

Et je pense que c'est ça qui fait que la fête est belle en ce samedi 28 janvier 2023. La particularité de la fête aussi, c'est la venue en masse des femmes. Nous avons eu vraiment l'association des judokates, d'anciennes pratiquantes du judo et des championnes, des techniciennes, des spécialistes dans le domaine de l'arbitrage et dans d'autres domaines sont venus. Et là nous avons eu une belle photo de famille. Ces femmes ont eu beaucoup de médailles et de trophées et cela fait la force du judo.

Comment se positionnent les arbitres sénégalais à l'échelle africaine surtout que vous êtes le directeur continental en chef ?

Ça, c'est ma casquette de Directeur de la Commission arbitrage africaine de judo. Nous avons eu tout dernièrement à avoir, à Oran en Algérie, une Sénégalaise en l'occurrence Diaffé qui faisait partie des 8 arbitres mondiaux retenus sur une sélection de 30 sifflets. Ce qui montre la qualité de l'arbitrage sénégalais. Nous devons comprendre que le Sénégal est toujours dans le gotha des experts et autres registres au niveau africain. Pour preuve, il n'y a pas eu de contestations en ce samedi. C'est à partir de ça que l'on juge l'arbitrage et l'arbitrage demeure le garant de la qualité des combats.

Franchement, sur ce côté-là, je peux un satisfecit à la Commission d'arbitrage nationale et où Raymond Honyovi, mon collègue, travaille de telle sorte que les arbitres sénégalais puissent faire partie parmi les meilleurs au monde. Nous avons Fary Séye qui est préparée dans le Tour mondial du judo et elle se prépare pour les JO de 2024. Ce qui est très important pour le Sénégal.

C'est quand la prochaine échéance sur le national et l'international pour le judo sénégalais ?

Le Sénégal fait au moins 12 à 14 compétitions par an sans compter les stages et les entraînements. Et à chaque fois que je voyage dans certains pays, on me dit M. Ngom on vous envie vous du Sénégal car nous n'arrivons pas à avoir 4à 5 compétitions durant une saison donnée. C'est ça la vitalité du judo au Sénégal. Maintenant pour les échéances, on a les opens internationaux tels que ceux de Tunis et Alger qui se pointent. Mais nous avons le temps un tout petit peu de préparer les Championnats d'Afrique calés en septembre.

Entre-temps, nous allons faire les Grands Prix et ce week-end même Mbagnick Ndiaye est à Lisbonne, au Portugal. Une compétition où il était sur le podium, la saison dernière. Nous allons faire les Grands Slams avec nos 5 combattants qui sont actuellement à Paris. Voilà le judo et ce n'est pas fini. Le calendrier international est là et nous allons le soumettre au ministère des Sports. Et dès que ce sera validé, nous allons le partager avec nos sponsors et je pense que nous avons de quoi avoir beaucoup d'espoirs. Je voudrais profiter de ce haut plateau de prestige concernant la presse nationale et internationale pour lancer un appel.

Et c'est quoi cet appel en question président ?

C'est la situation du Dojo national Me Amara Dabo. C'est le temple du judo et nous l'avons depuis 1976 voire même bien avant. C'est du mini-judo jusqu'aux vétérans et tout le monde vient ici et il est labellisé qualité de la formation. Toutes les ceintures noires sont sorties d'ici sont validées comme étant des athlètes de haut niveau. Ce Dojo national là, je lance un appel solennel à l'État sénégalais, de nous laisser ce bijou, ce patrimoine, ce musée. Nous avons reçu une lettre nous demandant de déguerpir. Je suis convaincu car le ministre des Sports nous a rassuré de tout faire avec ses collègues pour trouver une solution. Nous y croyons car nous préparons de grandes compétitions, nous préparons des médailles.

Le Sénégal partout où l'on part, son hymne retenti. Actuellement, le Sénégal est vice-champion d'Afrique par équipes en titre. Le Sénégal est à un second niveau et tout ce que fait ici au niveau du Dojo national. Nous demandons aux autorités, au Chef de l'état, au Premier Ministre, au ministre des Sport à tous les Sénégalais de nous aider à conserver ce musée. À conserver ce temple de judo où nous tous sommes passés par là. Les anciens sont venus ici réciter le Saint Coran une fois que nous avons reçu cette lettre de déguerpissement. Ils étaient au moins une quinzaine.

Ceci afin que Dieu nous assiste. Voilà la situation actuelle du Dojo national et nous avons bon espoir et nous souhaitons que tout se passe bien. Nous avons du travail à faire et nous avons d'autres ambitions au-delà de ce dojo, un temple régional et l'instance internationale à savoir la Fij est d'accord pour nous accompagner. Et ceci est écrit noir sur blanc. On a vraiment beaucoup d'espoirs pour l'avenir.

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