ALGER — Elle aura ouvert la voie de la littérature et de l'enseignement universitaire à la femme algérienne dans les années 1950, et participé à l'émergence d'une littérature algérienne d'expression française, Assia Djebar, reste une référence littéraire incontournable et un monument de la culture algérienne.
Disparue il y a huit ans, Assia Djebar, a été l'une des premières romancières algériennes et une des premières professeurs d'histoire à l'université d'Alger au lendemain du recouvrement de l'indépendance, mais aussi la première écrivaine nord-africaine élue à l'Académie française en 2005.
Elle retourne en Algérie en juillet 1962 pour enseigner l'histoire moderne et contemporaine de l'Algérie à l'université d'Alger, elle va publier cette année-là "Les enfants du nouveau monde" puis "Les alouettes naïves", profondément ancrés dans la guerre de libération nationale.
"Femmes d'Alger dans leur appartement" (1980), "L'amour, la fantasia" (1985), "Le Blanc de l'Algérie" (1996), "La Femme sans sépulture" (2002), ou encore le célèbre "Loin de Médine" (1991) sont parmi les titres où se mêlent tous les combats libérateurs qu'elle voulait mener et incarner.
En 1999 Elle est élue à l'Académie royale de langue et de littérature française de Belgique, alors que le 16 juin 2005 Assia Djebar est élue eu fauteuil 5 de l'Académie française et devient la première écrivaine nord-africaine à rejoindre cette institution linguistique de référence.
Quelques mois après sa disparition le 6 février 2015, le "Grand Prix Assia-Djebar du roman" récompensant les meilleurs romans écrits dans les trois langues, arabe, tamazight et français est créé en Algérie et reste l'un des plus importants prix littéraires du pays.